Le Comité du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco), se réunira en ligne, du 13 au 18 décembre, pour examiner 55 nouvelles demandes d’inscription soumises par les Etats parties, dont celle de « la Tbourida, présentée par le Maroc en vue de son inscription à la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, apprend-on mercredi auprès de l’Unesco.
Le Royaume fait également partie d’une candidature commune aux côtés de 15 pays arabes pour « la calligraphie arabe : connaissances, compétences et pratiques », ainsi que d’une autre candidature soumise par 25 pays de différentes continents pour « la fauconnerie un patrimoine humain vivant », en vue de leur inscription à la même liste.
Le Maroc avait officiellement déposé en 2019, auprès de l’Unesco, le dossier de candidature pour inscrire la « Tbourida » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Le dossier a été élaboré par le ministère de la Culture et de la communication (département de la Culture), en partenariat avec la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC) et la Fédération royale marocaine des sports équestres.
La « Tbourida » constitue, au sein du patrimoine national, une composante majeure des pratiques liées au cheval. Cet art équestre, profondément ancré dans la culture marocaine, est associé aux festivités tant nationales que régionales. La « Tbourida » cristallise aussi de multiples dimensions du patrimoine culturel immatériel, notamment les rituels, aptitudes et savoir-faire relatifs à l’habit traditionnel, à l’artisanat, outre le legs oral indissociable de cette pratique équestre et du cheval.
Composé de 24 représentants élus parmi les 180 États parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel devra examiner 45 demandes d’inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, cinq demandes d’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et cinq propositions d’inscription au Registre des bonnes pratiques de sauvegarde, indique mercredi l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), dans un communiqué.
Le Comité examinera également trois demandes d’assistance financière internationale déposées par la Mongolie pour le bii biyelgee, une danse populaire traditionnelle inscrite en 2009 comme nécessitant une sauvegarde urgente, par le Timor-Leste pour le tais, un tissu traditionnel, et par Djibouti pour le Xeedho, la préparation d’un plat culinaire.
La Convention du patrimoine culturel immatériel promeut la sauvegarde des connaissances et savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel ainsi que des pratiques culturelles transmises de génération en génération, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs ou encore les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers.
La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité compte à ce jour 492 éléments inscrits. Elle vise à assurer une plus grande visibilité aux pratiques culturelles et aux savoir-faire portés par les communautés.
La Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente compte à ce jour 67 éléments inscrits. Elle recense les éléments du patrimoine vivant dont la pérennité est menacée et permet aux États parties à la Convention de mobiliser la coopération et l’assistance internationales nécessaires pour renforcer la transmission de ces pratiques culturelles en accord avec les communautés concernées.
Le Registre des bonnes pratiques de sauvegarde compte, lui, à ce jour 25 projets. Il recense les programmes, projets et activités qui reflètent le mieux les principes et les objectifs de la Convention.