L’Ambassade d’Allemagne à Rabat s’est manifestée, hier mardi, à travers un écrit posté sur sa page FB pour démentir catégoriquement « les information erronées relayées ces derniers jours, comme par le passé, concernant les relations germano-marocaines« . Dans cet écrit, la représentation diplomatique allemande évoque le rapport relayé ces derniers jours par des médias marocains, dont Le Collimateur, mettant en garde contre « la montée en puissance du Maroc ».
Sans démentir clairement la véracité du rapport intitulé: « Nous ne voulons pas d’une nouvelle Turquie en Méditerranée occidental », l’ambassade allemande nie en revanche tout lien entre son auteure, Isabelle Werenfels, senior fellow dans la division Moyen-Orient et Afrique de la StiftungWissenschaftundPolitik (Institut allemand des affaires internationales et de sécurité), et le renseignement extérieur allemand.
On parle ici de la même auteure du précédent rapport, celui-là non démenti, sorti en juillet 2021, sous l’intitulé « Rivalités maghrébines sur l’Afrique subsaharienne: l’Algérie et la Tunisie cherchent à suivre les pas du Maroc » recommandant à l’Union européenne de stopper « le développement hégémonique » du Maroc qui freinerait, selon elle, « l’émergence de l’Algérie et de la Tunisie »!!!
Vous avez donc bien lu: L’ambassade d’Allemagne nie tout lien entre la « chercheuse » Isabelle Werenfels et le renseignement fédéral allemand mais, par la même occasion, elle n’a pas pris ses distances avec elle. Plus encore, elle a défendu la valeur académique des « études » de cette prétendue chercheuse soulignant qu’elle « est une experte dans les questions maghrébines reconnue, qui travaille dans un centre INDÉPENDANT de recherche de sciences politiques ».
Passons sur les prétendues « études » de la non moins prétendue chercheuse, elles sont au mieux un livre blanc, pas même une note politique… Une compilation d’hypothèses saugrenues, voire tendancieuses. L’ambassade d’Allemagne ne nous dit rien sur les agissements hostiles, ceux-là avérés, de son pays à l’intégrité territoriale du Maroc, y compris ses droits inaliénables sur les présides occupés par l’Espagne dans le nord du Maroc. On se demande alors ce que l’ambassadeur d’Allemagne en Espagne est allé faire ces derniers jours dans le préside occupée de Mélilia. On se demande pourquoi l’Allemagne a mis la main dans la main de l’Espagne pour s’opposer de toutes ses forces à la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur ses Provinces sahariennes. C’est Berlin, n’est-ce pas ?, qui a provoqué une réunion en décembre 2020 du Conseil de sécurité pour contester la décision américaine souveraine.
Mais passons, car l’ambassade d’Allemagne à Rabat préfère regarder ailleurs. « Le Royaume du Maroc est un partenaire clé de l’Allemagne. Du point de vue du gouvernement fédéral, il est de l’intérêt des deux pays de revenir à des relations diplomatiques excellentes et élargies. L’Allemagne est prête à un partenariat d’égal à égal tourné vers l’avenir, et salue manifestement le rétablissement des relations entre le Maroc et Israël ».
Tout bien considéré, une fuite en avant qui ne saurait éluder la question de fond, à savoir la clarification par Berlin de ses positions hostiles aux intérêts supérieurs du Maroc, à leur tête son intégrité territoriale.