VIDÉO. ACQUISITION PAR LE MAROC DE DRONES KAMIKAZES ISRAÉLIENS: POURQUOI L’ESPAGNE ET L’ALGÉRIE TREMBLENT…

L’information ébruitée le 30 novembre par « Haaretz » a fait l’effet d’une bombe à l’autre bout des frontières est et nord du Maroc. Selon le quotidien israélien, Aerospace Industries (AI), Leader de l’industrie militaire israélienne, aurait (déjà) reçu deux tranches d’un versement total de 22 millions de dollars au troisième trimestre 2021 de la part du Maroc pour l’acquisition de drones kamikazes Harop. « Un achat qui intervient après l’accord militaire signé entre le Maroc et Israël en marge de la visite de Benny Gantz, le ministre israélien de la Défense », précise la même source.

« Le Maroc s’équipe de drones d’attaque, de surveillance, de destruction de navires similaires et même de « kamikazes » », s’alarme le quotidien espagnol Razón dans son édition du 4 décembre, relevant que « l’excellente collaboration entre le Maroc et Israël a également conduit à l’acquisition du système israélien Skylock Dome, qui détecte, vérifie et neutralise les drones non autorisés ». « Le Maroc a acquis, pour le moment, cinq unités de Skylock Dome, «dans le but de protéger les installations critiques et sensibles du Royaume, tant civiles que militaires », rapporte la même source, citant Far-Maroc, site spécialisé dans les questions de Défense.

Et d’ajouter: « Les drones sont devenus une arme essentielle de l’armée marocaine pour couvrir les différents fronts stratégiques sur lesquels se développe son appareil de défense et de surveillance des frontières ».

Les drones Harop envoient à la casse les S-300, le Pantsir, les chars de combat T-72… acquis par l’Algérie

Les drones kamikazes, appelés loitering munitions en anglais, ont été des facteurs essentiels de la victoire azérie face à l’Arménie lors du conflit du Haut Karabakh. Les Harop azéris, conçus par l’industriel israélien IAI, auraient notamment détruit des systèmes anti-aériens S-300 et Pantsir, des chars de combat T-72, et même des systèmes de guerre électronique Repellent… censés être anti-drones.

 

 

 

 

« La victoire azérie a été largement obtenue grâce à des drones israéliens et turcs à bas coûts », explique le magazine français « Challenges », se faisant l’écho d’un rapport de la commission défense du Sénat préconisant de doter l’armée française de drones « bon marché et sacrifiables sur le champ de bataille ». 

Plutôt que d’emporter une charge offensive, ce type de drones est en fait la munition principale. Ce chasseur-tueur, ou munition rôdeuse, est conçu pour évoluer au-dessus du champ de bataille et détruire les cibles en plongeant sur elles lors d’une mission de recherche d’opportunité, c’est-à-dire à la fois de reconnaissance et de combat, le drone revenant à sa base si aucune cible n’a été engagée.

Le Harop a été développé à l’origine pour la suppression de défense aérienne ennemie (SEAD) et est doté d’une très faible signature radar.

Il est capable de fonctionner de manière totalement autonome en utilisant son mode de guidage antiradar, ou être guidé par un opérateur humain depuis une station de contrôle.

En plus du Harop et du Hermes 450 de fabrication israélienne, qui, dans son équipement d’attaque, est équipé de deux missiles Hellfire, le Maroc dispose du Bayraktar TB2 turc, dont il acquis dernièrement pas moins de 13 unités. 

Autant dire une flotte de drones qui donne au Maroc une supériorité aérienne indéniable à l’échelle de toute la région.