SAHARA. LES DERNIERS SIGNAUX ENVOYÉS PAR LE PRÉSIDENT JOE BIDEN ET SON SECRÉTAIRE D’ÉTAT ANTONY BLINKEN. DÉCRYPTAGE.

Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a accordé une interview à la correspondante de la BBC en Afrique, Anne SOY. Dans cette interview, diffusée vendredi 19 novembre sur le site du département d’État américain, M. Blinken a été interrogé à trois reprises sur l’éventualité d’ »un retour » de l’administration Biden sur la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara, actée en décembre 2020.

« Nous sommes maintenant très concentrés sur le soutien des efforts de l’envoyé de l’ONU, Staffan de Mistura, et d’un processus dirigé par l’ONU pour trouver une solution durable et digne (au conflit, ndlr). C’est l’objet de nos efforts« , a répondu le chef de la diplomatie américaine. 

Cette réponse pourrait paraître « évasive » aux yeux de certains mais pour qui sait lire entre les lignes, M. Blinken a laissé entendre que cette question n’a même pas lieu d’être posée. 1 ans après le scellement de l’acte de reconnaissance (10 décembre 2020), l’Administration Biden ne l’a jamais remise en question. En un mot comme en mille, l’affaire est pliée.

Ce n’est pourtant pas de cette oreille que cela aura été perçu par la correspondante de la BBC en Afrique. « Mais allez-vous revenir sur cette décision ? », a-t-elle insisté, sans toutefois réussir à arracher la moindre déclaration à l’imperturbable Blinken. « Nous nous concentrons sur le – sur ce processus de l’ONU, en aidant à le faire avancer. Nous parlons à toutes les parties concernées. Et en ce moment, l’accent devrait être mis sur ce que l’ONU fait, encore une fois, pour trouver une solution durable et digne« , a-t-il répété.

« Les États-Unis sont le seul pays au monde à reconnaître la pleine souveraineté du Maroc sur cette région. Allez-vous inverser cette position? », a relancé Anne SOY pour la trois fois consécutive, cette fois en évoquant l’option éculée, de surcroît impraticable (de l’aveu même de l’ONU), du « référendum » enterré à tout jamais par le Conseil de sécurité.

« Notre objectif en ce moment, d’autant plus que nous avons maintenant un envoyé de l’ONU (Staffan de Mistura), est de nous assurer que ce processus peut avancer. C’est sur ce processus que nous nous concentrons. C’est là que va notre soutien », a encore une fois répondu M. Blinken qui en insistant sur le processus politique initié sous l’égide exclusif de l’ONU, balaie de facto la thèse référendaire prônée par la partie adverse.

LES MESSAGES POLITIQUES ENVOYÉS PAR LE PRÉSIDENT BIDEN 

Les messages envoyés par le président Biden dans son message de félicitations au Roi Mohammed VI, à l’occasion de la Fête de l’Indépendance, revêtent une importance politique majeure. Dans ce message, le président américain va au-delà des formules d’usage dans pareilles circonstances, et trace les lignes directrices de la politique américaine envers le Maroc, surtout quand M. Biden a qualifié d’ « INÉBRANLABLE » le partenariat de 235 ans liant les États-Unis et le royaume du Maroc. « Les relations entre les États-Unis et le Maroc remontent à une longue date. Notre partenariat de 235 ans, qui a été initié par la signature du traité de paix et d’amitié entre les États-Unis et le Maroc en 1786, a approuvé à maintes reprises l’importance et la valeur du respect mutuel et de la coopération« , a souligné le locataire du bureau Ovale. 

Et d’ajouter: « J’ai été ravi d’apprendre que la récente commémoration du bicentenaire de notre Légation à Tanger était un exemple de notre relation diplomatique durable (…) Nous nous réjouissons à la perspective d’approfondir nos engagements communs, d’investir dans la prospérité mutuelle et de nous appuyer sur ce partenariat inébranlable. Notre intérêt commun pour la paix et la sécurité et la stabilité en Afrique du Nord constitue une base solide pour une collaboration et un engagement continus« . 

L’ADMINISTRATION BIDEN FACE AUX TENTATIVES INSIDIEUSES MAIS VAINES DES LOBBIES ANTI-MAROCAINS.

Depuis son investiture en janvier 2021, l’administration BIDEN n’a eu de cesse de déjouer les manoeuvres perfides ourdies par les relais américains des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc.

Passons sur les rapports en trompe-l’oeil de la Fondation de Kerry Kennedy, on sait parfaitement pour qui roule cette officine droit-de-l’hommiste, autant que cette dénommée Saultana Khaya, dont le vrai visage a été dévoilé dans une note écrite adressée hier par l’ambassadeur Omar Hilale au Conseil de sécurité, -« une vraie agent du « polisario » et d’Alger« . Comme avec la pseudo-« Ghandi du Sahara », Aminatou Haïdar, de son vrai nom Haidarun, Kerry Kennedy tente en vain de monter en épingle une nouvelle affaire avec la dénommée « Saultana Khaya », soi-disant « militante pacifique au Sahara occidental » alors qu’elle n’hésite pas à s’afficher à Tindouf où elle se déplace régulièrement sans s’inquiéter, avec une Kalachnikov à la main!!! 

Outre les preux cheveliers du droit-de-l’hommisme, Alger a tenté dernièrement « une percée » au sein du Sénat américain, en mobilisant le sénateur de l’Oklahoma, James Inhoff, pour tenter de bloquer les fonds octroyés par les États-Unis au Maroc dans le cadre de la coopération militaire. La réponse de l’Adminisration Biden ne s’est pas fait attendre. Le 17 novembre courant, dans une note écrite adressée au Congrès, le Bureau de la Gestion et du Budget, -le plus important service du gouvernement américain chargé d’assister le président des États-Unis dans la tâche de préparation du budget-, s’est clairement opposé à l’article 1207 du projet de loi sur la défense initié par le sénateur républicain pro-algérien, James Inhoff, invoquant à l’appui de cette décision, le fait que l’article scélérat va à l’encontre de « l’intérêt et de la sécurité nationale des États-Unis ». 

Il faut rappeler que dans son discours du 6 novembre (Marche verte), le Roi Mohammed VI avait vivement remercié les États-Unis pour leur soutien indéfectible aux droits inaliénables du Maroc, à leur tête la souveraineté du Royaume sur son Sahara. Le message adressé au Souverain par le président Biden, à l’occasion de la Fête de l’Indépendance, le confirme à tous points de vue.