LA FRANCE BRISE LE SILENCE ET DÉNONCE LA CALAMITEUSE BICÉPHALIE DU POUVOIR ALGÉRIEN

***Un net distinguo entre Tebboune, la façade civile et les généraux embusqués

Le  pouvoir algérien  n’est pas encore remis des déclarations du président Macron, du 30 septembre 2021. Le président français a dénoncé un « système politico-militaire » qui tient un « discours de haine contre  la France »… vivant de « rente mémorielle »… et d’une « histoire officielle totalement réécrite ».

Mais il y a une séquence encore plus forte dans les propos de Macron qui doit être mise en lumière. Il a assuré avoir « UN BON DIALOGUE AVEC LE PRÉSIDENT TEBBOUNE » ajoutant: « JE VOIS QU’IL EST PRIS DANS UN SYSTÈME QUI EST TRÈS DUR ».

Le président français a tenu à faire le distinguo  entre  le « président » et les « généraux embusqués ». Il a acté la double face et la funeste dualité du régime algérien, multi-têtes !!

Le 5 octobre sur France Inter, il est revenu à la charge.  Il a de nouveau évoqué cette bicéphalie toxique.  « J’AI LE PLUS GRAND RESPECT POUR LE PEUPLE ALGÉRIEN, ET J’ENTRETIENS DES RELATIONS VRAIMENT CORDIALES AVEC LE PRÉSIDENT TEBBOUNE ».

Il a encore dissocié le président algérien de la sphère militaire tout en exprimant son « respect » pour le peuple… en ignorant l’oligarchie militaire. 

Une manière de soutenir Tebboune. Sachant bien sûr qu’il a été « élu » dans un scrutin boycotté massivement par le peuple. Mais « officiellement » c’est le président et il faut faire avec….

*** « Avec qui parler, dialoguer ou négocier en Algérie ??? »

La  nature de ce pouvoir indéfinissable est donc dénoncée… Il n’y a pas d’interlocuteur fiable en Algérie. C’est ce que pense également un très grand nombre de pays et non seulement la France. Le constat est unanime : « Avec qui parler, dialoguer ou négocier en Algérie ??? ».

Une opacité voulue par la nébuleuse militaire dont la doctrine repose sur le statu quo et le refus absolu de toute évolution. Et surtout pousser à l’exil les compétences et les jeunes talents algériens qui ont une autre vision pour leur pays. 

Une glaciation du régime dans son rapport avec le monde. Et gare à un quelconque « civil »… y compris le président… qui oserait sortir des « chemins tracés » par les généraux. 

Une glaciation, zone de confort pour ces vieillards en uniformes, grabataires, incultes et sans aucune vision.  Au lieu d’assumer dans la transparence le pouvoir… les généraux  dissimulés envoient au casse-pipe un président qui doit réciter leurs instructions.

Pour se « protéger », ils l’ont affublé de tous les titres ronflants comme des pare-feux pour eux !  Abdelmajid Tebboune est  « président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la défense nationale ». Mais si jamais il sort des règles non écrites… il pourrait le payer très cher.

Boudiaf a voulu s’émanciper,  dépoussiérer le régime… et s’imposer en tant que « vrai président »… il a été assassiné.

Bouteflika qui avait un certain charisme ne voulait pas selon ses mots être un ¾ de président. Il  a essayé de tenir tête aux militaires en démantelant notamment la « police politique » de « Rab Dzair » (le général Tewfiq Mediene, le faiseur et défaiseur de présidents) mais il a échoué.

***Le signal d’alerte du président français

Ce pouvoir bicéphale ne possède même plus de rente pétrolière pour acheter la paix sociale. Tant que la rente était là, et tant que le peuple algérien avait les moyens pour vivre… ce calamiteux ce jeu d’ombres étaient plus ou moins toléré.

Aujourd’hui, le peuple est en colère. Ni pain, ni liberté. Le régime paniqué focalise tout sur la main étrangère et sur le soutien au séparatisme anti-marocain. Ignoble diversion!  Le pays n’est plus gouverné. De graves répercussions sur le Maghreb et le Sahel. Un régime en perdition. Une menace pour les intérêts stratégiques de plusieurs nations.

On comprend donc les mots du président français et le signal d’alarme qu’ils constituent pour la communauté internationale.

***La réponse de Tebboune sur le « respect total » et le « respect partiel » de l’État algérien!!

Répondant au président français, Tebboune a surtout  défendu les généraux. Un éventuel retour de l’ambassadeur d’Algérie en France est « CONDITIONNÉ AU RESPECT TOTAL DE L’ÉTAT ALGERIEN » dit-il. 

Pour Tebboune,  le président français est dans le « RESPECT PARTIEL » de l’État algérien puisqu’il  ne cite que le « président civil »… Tebboune refuse. Il ne veut pas être dissocié du « clan des généraux »…I l veut un « respect total ». Il s’inquiète en plus pour son destin et le président français l’embarrasse. 

Mais les généraux algériens savent qu’il y a un seuil à ne jamais dépasser avec Paris. Toujours la lâcheté  et la veulerie face à la France. Et surtout jamais de rupture des relations diplomatiques.

Par contre face au Maroc, la démence du pouvoir algérien est en roue libre. Un régime aussi ivre que son président civil… Un irresponsable éthylique qui ne distingue pas entre « déclaration officielle »  et « discussion de café ».

La communauté internationale en est écœurée. Le Maroc, Force Tranquille, observe du coin de l’œil ces divagations d’un pouvoir monstrueux et multi-têtes qui abîme l’Algérie jour après jour.