Le nouveau single « Bla Bik » (Sans toi) de Hamid Bouchnak, une ode à « l’être cher » et à la nature

La star de la chanson marocaine, Hamid Bouchnak, donne rendez-vous à ses aficionados avec un nouvel album, dont le premier extrait, un single intitulé « Bla Bik » (Sans toi), que le célèbre chanteur s’apprête à lancer le 16 octobre.

Dans cette chanson de 3min 33sec, enregistrée entre Marrakech et Essaouira puis masterisée au Liban, Hamid Bouchnak, connu pour sa musique dite « World », chante ainsi cet « être cher » à qui il s’adresse en disant « sans toi qui suis-je ? », comme l’illustre le refrain de la chanson « Wach Nkoun Ana, Bla Bik ? », (Sans toi qui suis-je ? Qui suis-je sans toi ?), tout en rendant un hommage des plus appuyés à la nature qui, pour lui, a retrouvé sa quiétude en cette période de pandémie de la Covid-19.

Ce nouveau single est composé par Hamid Bouchnak et Yacine Benali, écrit et arrangé par cette grande figure de la chanson marocaine moderne qui confirme sa place de choix aux côtés des artistes les plus productifs de la scène musicale nationale et internationale, tout en veillant à préserver son propre style, avec grande subtilité en faisant appel à chaque fois aux rythmes et sonorités universels qu’il sait marier avec brio.

Sur le chemin menant au lancement de ce single « Bla Bik »(Sans toi), Hamid Bouchnak fidèle et toujours ouvert aux musiques du monde, a également décidé de tourner cette chanson en clip sur la deuxième plage d’Essaouira, cette cité si inspirante par excellence.

« Dans ce clip, réalisé par Mohamed Aknaik, en cette période exceptionnelle marquée par la Covid-19, je parais confiné seul dans l’attente de cet être si cher », a-t-il confié à la MAP, ajoutant que le message véhiculé par cette œuvre musicale se veut un vibrant hommage à la nature, avec un focus sur « la quiétude » qu’elle a retrouvée en ces temps de pandémie.

Il s’agit là d’un « aspect positif » des effets collatéraux de la propagation de la Covid-19, a-t-il fait observer.

« Sans nature, on ne peut pas vivre », a enchaîné le chanteur, soulignant que les images du clip le montrant en compagnie de son cheval face à la mer et sur une plage propre, reflètent l’aspect serein et sentimental de la chanson, mais aussi la relation si importante, à méditer, avec la nature « dans son meilleur état, en pleine quiétude ».

Au début de l’apparition de la Covid-19, notamment en période de confinement, force est de constater « ce changement radical opéré dans la nature : nombreux sont les espaces qui étaient sales et qui sont devenus propres à la faveur de ce repos que la nature a retrouvé avec l’instauration des mesures préventives pour enrayer la propagation de la pandémie », a-t-il expliqué.

Evoquant le choix porté sur Essaouira pour le tournage de ce nouveau clip, le 18ème de son parcours artistique si riche et exceptionnel, Hamid Bouchnak a tenu à préciser que cela émane du fait que la nouvelle chanson « Bla Bik » (Sans toi) est du genre « Afro-Pop-Gnaoui », notant que la Cité des Alizés est connue et reconnue à l’échelle mondiale pour la musique gnaoua, et ses Maâlems.

D’autre part, le clip réserve « une surprise » au grand public et aux fins observateurs qui connaissent certes, la polyvalence artistique et les capacités de Hamid Bouchnak qui nous confie: « ils ne m’ont jamais vu dans une pareille situation ».

A une question sur ce que représente ce nouveau single « Bla Bik »(Sans toi) dans sa carrière longue d’une quarantaine d’années, il a souligné que comme le montre explicitement l’intitulé de la chanson, « Sans musique, je ne peux pas vivre et sans musique Hamid n’existe pas ».

Il a, dans la foulée, précisé que « la fin du clip comporte un message fort : « Que le monde se rétablisse de cette pandémie planétaire « , car cette situation « nous dérange et nous perturbe tous en tant qu’êtres humains ».

« Avec cette pandémie, le verbe prévoir a perdu son sens », a-t-il estimé. Pour Hamid Bouchnak, il faut s’abstenir de dire « retrouver notre vie normale » après la disparition de la pandémie, car « on menait une vie polluée et entachée d’où l’impératif d’un changement des attitudes.”

La crise sanitaire induite par la Covid-19 « doit nous servir de leçon pour entamer une nouvelle et meilleure vie que celle d’avant », a lancé le chanteur.

S’agissant de la chanson ayant marqué le plus son parcours, Hamid Bouchnak a confié, avec un brin de nostalgie, que « Gouli Alach » occupe une place très spéciale dans son cœur en ce sens qu’il l’a interprétée sur recommandation de son défunt père, Benyounès, un musicien très célèbre dans le milieu de la musique arabo-andalouse (Gharnati), ainsi que « Moussem » qui demeure un franc succès ayant eu un large écho auprès du public.

« Quand on écoute cette chanson, c’est bel et bien l’identité marocaine qui est chantée », a-t-il expliqué.

Tout en exprimant sa grande fierté en tant qu’artiste « Nord-africain », Hamid Bouchnak a fait savoir que ce nouvel album, composé d’une dizaine de chansons, le 14ème de sa riche carrière, sera ainsi habillé de couleurs africaines.

Doué et pour le chant et pour la composition, ce natif de la ville d’Oujda, issu d’une famille d’artistes, était l’un des piliers les plus essentiels du groupe qu’il formait avec ses frères, Omar, Reda et Mohamed, surnommé “les Chevaliers du raï”.

Nul doute qu’au fil des années, Hamid Bouchnak, à travers ses multiples créations raffinées, dont il détient à lui seul le secret, et à la faveur du succès retentissant accumulé par ses treize précédents albums, ne cesse de confirmer sa maturité artistique et sa notoriété en tant que l’une des figures incontournables et les plus en vue de la scène musicale marocaine.