Femmes ministres, l’épine dorsale du gouvernement

Voilà, c’est fait. Un mois à peine après les élections du 8 septembre, on a assisté, jeudi 7 octobre, à la naissance officielle du nouveau gouvernement. Un joli coup pour la majorité tripartite qui n’a pas tergiversé pour faire vite.

C’est d’autant plus important, non seulement par comparaison à ce qu’on avait vécu lors des deux derniers mandats, mais surtout du fait que cette majorité est consciente quant à la centralité du facteur temps.

Car, face aux divers défis à relever, l’on sait que le pays n’a pas de temps à laisser au temps. Et c’est aussi l’expression que les trois partis composant cette même majorité donnent l’impression d’une cohésion d’approches qui a fait qu’ils n’ont pas traîné pour trouver les terrains d’entente que ce soit au niveau de l’architecture du gouvernement ou encore sur sa composition.

Résultat, un Exécutif de 24  ministres, auxquels viendront s’ajouter des secrétaires d’État, où on compte 7 femmes ministres. Soit pratiquement le tiers du cabinet Akhannouch. Une présence féminine qui n’est pas que pour la forme, comme cela a été le cas au cours de la dernière décennie.

En effet, à y regarder de plus près, on se rend à l’évidence que cette présence est l’épine dorsale du gouvernement. Les femmes ministres occupent,  en fait, des postes on ne peut plus stratégiques.

Jugeons-en. Nadia Fettah Alaoui est ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Rmili s’occupera de la Santé et de la Protection sociale, Fatima Ezzahra Mansouri se chargera de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Fatim-Zahra Ammour prendra en main le Tourisme, l’Artisanat et l’Économie sociale et solidaire, Leila Benali aura à gérer la Transition énergétique et son pendant du Développement durable.

Aouatif Hayar s’activera sur le front de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, et Ghita Mezzour est ministre déléguée auprès du Chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative.

Or, quand on connaît les grandes priorités du Nouveau Modèle de Développement et celles contenues dans les programmes des trois formations de la majorité, l’on mesure l’ampleur des missions qui incombent à nos femmes ministres.

Des femmes qui ont un vécu, le cursus et le parcours qui auront un grand apport pour qu’elles puissent s’acquitter de leurs missions.

Les autres ministres ont tout aussi de lourdes tâches. Et, en attendant de les voir à l’œuvre, leurs profils militeraient en leur faveur.

Maintenant, à voir la gestion de la chose publique à travers le prisme d’une simple équation arithmétique serait une erreur monumentale. La majorité gouvernementale tripartite serait confrontée à l’épreuve. Voire, à plusieurs épreuves. Sa cohérence visible serait à l’image de sa capacité à la traduire en actions à tous les étages. À commencer par la traduction des engagements qui lui ont permis d’être au-devant des différents fronts de la gestion de la chose publique. Localement, régionalement et sur le plan national.

Il s’agit d’un atout majeur certes, mais cela réduit aussi les marges d’erreur. En définitive, la majorité tripartite n’aura pas droit à l’erreur.

Au travail !