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Sahara: Le Secrétariat d’État américain rebat les cartes d’Alger

Le Secrétariat d’État américain a tiré le tapis sous les pieds d’Alger et du « polisario » en balayant l’option « référendaire » et une quelconque « implication » de l’Union africaine dans le processus politique mené sous l’égide exclusif de l’ONU.

Dans un communiqué, diffusé à l’occasion de la nomination du nouvel Envoyé personnel du SG de l’ONU, le très expérimenté diplomate suédo-italien Staffan de Mistura, le département d’État a d’abord souligné le leadership de l’ONU et de son nouvel émissaire « dans la reprise du processus politique », bloqué depuis le 22 mai 2019, après le départ de l’ex-médiateur allemand Horst Köhler.

 

 

 

 

Le Secrétariat d’État américain barre ainsi la voie devant toute « implication » de l’Union africaine dans le processus politique initié par l’ONU en avril 2007 à Manhasset (New-York), sur la base de l’offre d’autonomie marocaine, contre la volonté insidieuse d’Alger qui a toujours plaidé pour un « rôle » de l’UA dans ce processus, pour l’évidente raison que cette dernière reconnaît la « rasd ».

Dans le même communiqué, le département d’État américain confirme l’enterrement de l’option éculée, de surcroît impraticable, du « référendum d’autodétermination » prônée par Alger et le « polisario », en insistant sur une solution politique au différend régional autour du Sahara, pour « promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le peuple du Sahara occidental ».

Récapitulons: Leadership de l’ONU sur le processus politique, opposition à une quelconque « implication de l’Union africaine dans le processus », enterrement de l’option « référendaire » et insistance sur une issue politique au différend régional autour du Sahara.

Si ces éléments ne sont généralement pas nouveaux, force est de constater qu’ils s’inscrivent en porte-à-faux avec les desiratas séparatistes d’Alger. 

La dénomination « peuple du Sahara occidental » utilisée par le département Blinken peut certes prêter à équivoque, quand on sait que les États-Unis ont reconnu solennellement en décembre 2020 la pleine souveraineté du Maroc sur le « Sahara occidental ». Mais la nouvelle administration US n’a pas rétropédalé sur la décision prise sous le mandat de l’ex-président Donald Trump. 

Une clarification de la part de l’administration Biden, porte-plume des résolutions du Conseil de sécurité, s’avère toutefois nécessaire. Une décision prise doit être assumée et actée sur le terrain.

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