Clap de fin pour Jean-Paul Belmondo, monstre sacré du cinéma français

Le « Magnifique » s’en est allé. Jean-Paul Belmondo est mort ce lundi à l’âge de 88 ans, a annoncé son avocat à l’AFP.

L’acteur restera à jamais comme un monstre sacré du cinéma français. En plus de cinquante ans de carrière, il est apparu aussi bien dans des films d’auteurs que dans des longs-métrages populaires.

Devant la caméra de Jean-Luc Godard (A bout de souffle, Pierrot Le Fou…), François Truffaut (La Sirène du Mississipi), Henri Verneuil (Un singe en hiver, Peur sur la ville…), Philippe de Broca (L’homme de Rio, Le Magnifique…) ou encore Claude Lelouch (Itinéraire d’un enfant gâté…) ou Georges Lautner (Le Guignolo, Le Professionnel)… Jean-Paul Belmondo a incarné des personnages entrés dans la mémoire collective des Français.

Palmarès d’un acteur hors normes

Fait commandeur de la Légion d’honneur en 2007, grand officier de l’ordre national du Mérite en 2017 et commandeur de l’ordre national des Arts et des Lettres, Jean-Paul Belmondo a reçu quelques-unes des plus grandes distinctions de la nation.

Récompensé du César du meilleur acteur en 1989 pour Itinéraire d’un enfant gâté, il a refusé le prix. L’Académie des Césars ne lui en a pas tenu rigueur puisque, en 2017, elle lui a consacré un hommage pour l’ensemble de sa carrière. Ovationné debout par la profession, il avait réagi avec émotion.

 

 

 

 

Un an plus tôt, c’est la Mostra de Venise qui célébrait d’un Lion d’or d’honneur l’intégralité de son œuvre. Au Festival de Cannes 2011, une Palme d’honneur avait été attribuée à l’acteur qui, diminué physiquement, n’est plus apparu dans un premier rôle sur grand écran depuis Un homme et son chien en 2009.

« Je n’ai pas peur de la fin. J’ai eu une vie si heureuse », avait-il déclaré à Corse-Matinà l’été 2018. Au cours du même entretien, il confiait avoir encore « envie de tourner ».