Développement de l’arganier: une stratégie royale pour préserver ce patrimoine écologique, économique et culturel

Le Maroc a connu des mutations remarquables lors des deux dernières décennies, couronnées par une série de chantiers de développement. Pendant 22 ans de règne, SM le Roi Mohammed VI a donné une forte impulsion à différents secteurs, notamment la politique, l’économie, la culture et l’environnement, qui demeure l’un des chantiers majeurs. Le Souverain a, ainsi, mis en place des stratégies et des initiatives harmonieuses, efficaces et efficientes avec des objectifs clairs et précis.

SM le Roi a lancé des programmes de développement durable pour préserver les ressources naturelles du Royaume, en l’occurrence les zones oasiennes et l’arganier, qui constitue un patrimoine national naturel d’une grande importance. Il s’agit notamment de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA).

L’Agence veille, depuis sa création en 2010, à accompagner de vastes zones Oasiennes et d’Arganier, qui constituent près de 40% du territoire. Des résultats importants ont été réalisés dans le cadre du programme 2012-2020, visant l’amélioration des indicateurs socio-économiques et l’accompagnement des systèmes environnementaux des oasis et de l’arganier.

L’accompagnement de l’Agence pour ces zones consiste en la garantie d’accès aux services de base (électricité, eau potable, aménagement de route), la contribution aux secteurs d’éducation et de santé, ainsi qu’aux activités économiques, notamment l’agriculture.

En 2019, l’ANDZOA a pu atteindre les objectifs de ce programme qui prévoyait la plantation de 3 millions de palmiers à l’horizon 2020, la réorganisation des exploitations de palmiers qui s’étalent sur une superficie de 50.000 ha, la création de nouvelles plantations sur une superficie de 17.000 ha, ainsi que la mise en valeur de la filière.

La production a, ainsi, passé de 90.000 tonnes annuellement avant le Plan Maroc Vert à 127.000 actuellement, et ce à la faveur de l’importance accordée par l’Agence aux oasis et producteurs, notamment les jeunes.

L’ANDZOA prévoit la mise en place d’une nouvelle stratégie de 10 ans, qui fait suite à une étude élaborée dans ce cadre. L’objectif étant de créer un développement intégré dans les zones oasiennes, à travers le lancement de projets pour accompagner les jeunes travailleurs dans cette filière, assurer leur organisation dans le cadre de coopératives, ainsi que la création de nouveaux postes d’emploi liés au secteur du tourisme oasien.

Le Souverain a, en outre, lancé en 2013 la stratégie du développement des zones oasiennes et de l’arganier qui vise le développement global et intégré de ces zones qui couvrent près de 40 pc du territoire national (5 régions, 16 provinces et 400 communes) et la valorisation des ressources économiques, naturelles et culturelles dont elles regorgent, outre la protection des écosystèmes.

Dans ce sens, le président du Centre international des études et des recherches stratégiques de gouvernance spatiale et développement durable dans les oasis et les montagnes (ERSG-SDDOM), Aziz Bentaleb a souligné, dans une déclaration à la MAP, que la proclamation de la Journée internationale de l’Arganier par l’Assemblée générale des Nations Unies est une reconnaissance importante des efforts du Maroc dans la protection et la valorisation de cette richesse végétale, en tant que patrimoine culturel, socio-économique et écologique.

Cette décision est le fruit d’un série de plaidoyers lancés par le Maroc dans toutes les rencontres internationales sur la préservation de l’environnement et la promotion du maintien des écosystèmes fragiles, qui ont un rôle important dans l’atténuation du réchauffement climatique et de la désertification, ainsi que dans la réalisation des objectifs de développement durable, a estimé le professeur au Centre d’études historiques et environnementales de l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM).

Cette stratégie Royale a contribué à de nombreuses réalisations sur le terrain, notamment une baisse du taux de pauvreté, qui est passé de 13,4% à 6,8% entre 2007 et 2019, créant plus de 92.000 postes dans les zones oasiennes et de l’arganier entre 2012 et 2019, a indiqué M. Bentaleb, ajoutant qu’elle a également contribué au renforcement de l’infrastructure et de l’accès aux services de base, notamment l’électrification rurale, l’approvisionnement en eau potable, et le désenclavement de nombreux douars dans ces zones.

S’agissant des palmiers dattiers, de nombreuses opérations de boisement et de plantation de pousses de palmiers ont eu lieu dans différentes oasis marocaines, notamment à Drâa Tafilalet, dans le cadre du Plan Maroc Vert, visant à améliorer la production agricole et à lier les oasis à la création d’emplois.

Des efforts colossaux ont été consentis dans le cadre d’une vision Royale globale qui a toujours veillé à préserver et à développer cette ressource rare, à dimensions économique, sociale, culturelle et environnementale.