MAROC-ALGÉRIE: LA PRESSION DOIT CHANGER DE CAMP

Avertissement préliminaire: Ce qui va suivre est « politiquement incorrect ». Mais il ne le serait pas autant que cette normalisation du non-sens dans des relations qui sont tout sauf normales. N’ayons pas peur des mots, ils ne seraient en tout cas pas pires que les maux qu’un voisin résolument hostile se permet de nous infliger chaque jour et dans tous les foras internationaux?

Faut-il feindre la surprise si Ramtane Lamamra, à peine ré-installé à la tête du MAE algérien, se fend d’une agression inqualifiable à l’encontre du Maroc? Faut-il s’étonner encore si la première rencontre de ce ministre biberonné à la haine anti-marocaine a été avec son soi-disant « homologue sahraoui » le dénommé Mohamed Salem Ould Salek?

Il est vrai que le diplomate marocain, Omar Hilale, était là pour RÉAGIR aux contre-vérités du MAE algérien, quand ce dernier a appelé, du haut de sa perfidie, lors d’une réunion virtuelle mercredi devant le Mouvement des Non Alignés, à la cessation d’une « guerre » qui n’a d’existence que dans son imagination déjantée.

Or, la « RÉACTION », ou la contre-attaque, est-elle la bonne tactique pour contrer les actions d’un voisin qui ne jure que par son inimitié envers le Royaume?

Une chose reste sûre: Cette partie de ping-pong devient lassante. Il est peut-être temps de changer de tactique et faire en sorte que la pression change de camp.

Réduire le niveau de représentation diplomatique au niveau des chargés d’affaires

Au rythme et dans les proportions des attaques anti-marocaines de la part du régime voisin, le moins que le Maroc puisse faire, serait de rappeler son ambassadeur en Algérie. On l’a fait avec l’Espagne, l’Allemagne, pourquoi pas avec l’Algérie? Face à l’absence de contacts diplomatiques, le gel des échanges commerciaux, le maintien de la frontière terrestre commune fermée, et la poursuite de la politique agressive envers le Maroc, la réduction du niveau de représentation au niveau du chargé d’affaires, pour ne pas parler de rupture carrément, s’impose aujourd’hui plus que jamais. 

Le respect du principe de « non-ingérence » doit être réciproque

Le respect du principe de « non-ingérence » dans les affaires intérieures du Maroc est piétiné systématiquement par l’Algérie. Pourquoi le Maroc n’en ferait pas autant et porter le combat sur le terrain de la partie adverse?

Le Maroc peut faire appel au principe de « l’ingérence humanitaire » et dénoncer les dérives liberticides du régime militaire algérien, qui sont d’ailleurs légion. Les arrestations abusives, les détentions arbitraires et les actes de torture à l’encontre des « hirakistes », politiques, associatifs, journalistes ou simples citoyens, sont institutionnalisées en Algérie! Peut-on admettre que ce régime viscéralement assassin se permette de nous faire la leçon sur les droits de l’Homme? 

Il y a lieu de s’interroger pourquoi le Maroc ne s’est pas encore saisi de l’affaire de la Kabylie, malgré la chape de plomb répressive féroce qui s’abat sur le peuple kabyle frère? Qu’en est-il des autres minorités opprimées, tels les Touaregs, les Mozabites, etc.?

Une véritable boîte de Pandore qu’il suffit d’ouvrir pour voir se rétracter l’oligarchie vert-kaki qui a bien des cadavres dans le placard.