Les producteurs des pastèques, les grossistes et les détaillants sont de plus en plus désespérés par la forte baisse de la demande et l’effondrement des prix de ce fruit qui ne s’est jamais produit en pareille période. Depuis la première récolte en avril dernier, jugée précoce par certains, des informations ont circulé sur les réseaux sociaux indiquant que les pastèques sont contaminées par les résidus de pesticides, de métaux lourds (plomb et cadmium) et des bactéries (salmonelles et coliformes).
Des affirmations, difficilement vérifiables, qui ont été largement suivies par les citoyens qui se sont abstenus d’en consommer malgré les prix très bas variant entre 0,50 et 1,50 dirham le kilogramme. Pourtant l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires), qui est une institution crédible, avait rassuré les consommateurs en indiquant que la pastèque est conforme aux normes de sécurité sanitaire.
Dans un communiqué publié, en mai dernier, l’ONSSA avait souligné que les résultats des échantillons analysés n’ont révélé aucune présence de contaminants dans ce fruit. Une assurance qui n’a pas fait son effet sur les consommateurs très suspicieux qui ont continué à boycotter la pastèque.
Il faut relever toutefois que les résultats de ces analyses n’ont pas été suivis par une campagne de sensibilisation des pouvoirs publics pour rassurer la population sur la bonne qualité de ce fruit. Une négligence qui a suscité une grosse colère des producteurs qui ont subi des pertes considérables et qui n’ont pas hésité à afficher leur détresse sur les réseaux sociaux.