ESPAGNE. YOUNES BLAL, UN MAROCAIN DE MURCIE, VICTIME D’UN MEURTRE RACISTE.

Il s’appelle Younes Blal, 39 ans, et son « délit » est d’être d’une tout autre couleur de peau, une tout autre culture et religion, que celui qui lui a ôté la vie, dimanche 13 juin, dans la localité de Puerto Mazarrón, à Murcie.

Younès était attablé sur la terrasse d’un café quand, À 17h30, un « homme blanc » fait apparition. Il ne s’y serait jamais rendu s’il savait que ce dernier, un certain Carlos Patricio, allait l’abattre à bout portant.

Patricio, un habitant de Mazarrón, n’a au départ suscité aucun soupçon puisque apparemment il était venu prendre un verre et s’en aller. « Je reviendrai te payer« , a-t-il dit au serveur, « après avoir pris sa dernière gorgée« , rapporte un média espagnol. « Il quitte le restaurant et se dirige vers le quartier du port, pour récupérer son arme à feu et revenir accomplir son forfait » (Voir ci-contre la photo du criminel avec son arme à feu). 

 

 

 

 

« TOUS LES MAURES DOIVENT ÊTRE TUÉS« , a-t-il menacé, en pointant du doigt Younes, qui lui a naturellement répondu. Il n’en a pas fallu plus pour que le dénommé Patricio sorte son arme à feu et lui tire deux balles dans la poitrine.

Lorsque les sirènes commencent à retentir, le tueur commence à courir le long de la côte d’El Puerto. Et c’est un Marocain qui a indiqué aux éléments de la garde civile l’endroit où devait se trouver l’auteur du crime. S’ensuit alors une course-poursuite qui s’est soldée par l’arrestation du meurtrier.

La responsabilité morale du gouvernement Sanchez

Ce crime terrible intervient sur fond de crise entre le Maroc et l’Espagne, alimentée par la politique délibérément hostile du gouvernement Sanchez et les discours férocement haineux des radicaux de la droite et de la gauche espagnoles, relayés à grand renfort de manchettes par une certaine presse biberonnée à la haine des « MOROS ». 

En plein scandale autour de l’accueil frauduleux du chef des milices séparatistes Mohamed Benbattouch, alias Brahim Ghali, le gouvernement Sanchez autorisait des sit-in de l’extrême-droite devant les représentations diplomatiques du Maroc. Autant de sit-in et des tombereaux d’insultes racistes déversés sur les « MAURES », accusés d' »envahisseurs » après les événements survenus dans le préside marocain occupé de Sebta.

Il est clair qu’en autorisant ces dérapages racistes et haineux, le gouvernement Sanchez porte une responsabilité morale dans ce qui vient d’arriver à Younes.

Il est aussi consternant de constater qu’aucune réaction  n’a été exprimée de ce côté-ci. Ni partis politiques ni parlementaires n’ont daigné se manifester pour condamner ce crime raciste abominable.