VIDÉO. RABAT ET MADRID SE DIRIGENT-ELLES VERS LA RUPTURE? ÉLÉMENTS DE RÉPONSE.

Le silence qu’il a observé jusqu’à hier, laissait entrevoir une chance de sortie de la crise inédite qui secoue les relations entre Rabat et Madrid, en raison de l’accueil frauduleux, à l’hôpital San Pedro, à Saragosse, du chef des milices séparatistes, le dénommé Brahim Ghali. Mais sa sortie médiatique, lundi 24 Mai 2021, à Bruxelles, juste avant sa participation à la réunion des chefs d’État et de gouvernement européens, a verrouillé toute possibilité de déblocage (voir vidéo ci-contre).

 

 

 

 

Les propos tenus par le chef de l’Exécutif espagnol ont été en apparence mielleux, tant et si bien qu’ils ont suscité un optimisme béat. Dans le fond, ces propos (vous verrez plus tard) comportaient une menace inacceptable contre le Maroc.

Précisons d’abord que cette première sortie du président du gouvernement espagnol est intervenue au lendemain des éclaircissements nécessaires apportés par le MAE marocain, Nasser Bourita, sur des médias français, Europe 1 et LCI, sur fond de tentatives perfides de son homologue espagnole, Gonzalez Laya, pour détourner l’attention de la véritable raison de la crise, soit le « Ghali-Gate », en plaçant le cursus sur la pseudo-« crise migratoire » à Sebta, instrumentalisée par Madrid pour tenter de présenter le Maroc comme « un maître-chanteur » aux yeux de l’Union européenne!

En réponse à Nasser Bourita, qui a mis à nu cette tentative espagnole sournoise d’européaniser une crise plutôt bilatérale, M. Sanchez a voulu faire croire que les événements de Sebta posent un problème non seulement entre le Maroc et l’Espagne, mais aussi et surtout entre le Maroc et l’Union européenne. « Un problème qui se pose aux frontières de l’Europe », a-t-il littéralement dit, dans le dessein de faire accréditer « un fait colonial » inadmissible aux XXIè siècle… une aberration géographique grotesque qui ne fait honneur ni à l’Espagne, ni à l’Europe…

« La relation de bon voisinage avec le Maroc doit se baser sur la confiance et le respect de l’intégrité territoriale de l’Espagne », a-t-il insisté, au mépris des droits imprescriptibles du Maroc sur ses territoires occupés dans sa région nord.

Mais passons, car M. Sanchez s’est voulu menaçant en tentant de faire penser que l’Espagne, est un passage obligé pour « défendre », -entendez « saper »!, « le partenariat stratégique » entre le Maroc et l’Union européenne. « Il n’y a pas d’allié plus grand et plus important que l’Espagne pour défendre les intérêts stratégiques du Maroc auprès de l’Union européenne », a-t-il cru savoir.

Dit autrement, le Maroc ne pourrait pas se passer de l’Espagne pour faire valoir ses intérêts stratégiques auprès de l’UE.

De qui Sanchez se moque-t-il, alors? Le Maroc, a contrario de l’Espagne, ne dépend pas de l’Europe, et pour s’en apercevoir, M. Sanchez n’a qu’à constater que le Royaume n’a pas qu’un seul et « inique » partenaire, il a à son actif de multiples et divers partenaires stratégiques, à leur tête les États-Unis d’Amérique qui fêtent en, 2021, 200 ans d’amitié avec leur allié le Maroc.