GHALI-GATE. COMMENT MADRID A TENTÉ DE BROUILLER LE PORTUGAL AVEC LE MAROC

L’affaire Brahim Ghali n’a pas livré tous ses secrets. Et le nouveau pot aux roses découvert en dit long sur la malveillance du département espagnol des Affaires étrangères transformé en nid d’embrouilles par González Laya, qui, faut-il l’occulter, ne porte pas le Maroc dans son coeur. Et puisqu’il s’agit d’embrouilles, en voilà une qui déborde les frontières du royaume ibérique pour prendre des proportions inter-étatiques.

Tenez, González Laya, maître d’oeuvre du scandale d’État, « le Ghali-Gate », a voulu brouiller le Portugal avec le Maroc. « Dans son plan initial, Gonzalez Laya a proposé le transfert du chef des milices séparatistes vers le Portugal », dévoilent des sources concordantes à le Collimateur.

González Laya voulait donc « filer la patate chaude » à Lisbonne, pour au moins deux raisons: « éviter les problèmes » auxquels Madrid et Rabat sont aujourd’hui confrontés, mais aussi, -et c’est le comble de la mauvaise fois-, créer une friction entre deux pays amis, le Maroc et le Portugal, liés par une forte communauté d’histoire et d’avenir. Ils partagent un passé commun depuis l’antiquité, avec des influences mutuelles évidentes au cours de plus de 500 années.

Réponse du berger à la bergère

Lisbonne n’était évidemment pas dupe du petit jeu de Madrid, et sa réponse a été un rejet catégorique de « l’offre » empoisonnée de Gonzalez Laya, qui s’est finalement rabattu sur le « deal » conclu le 29 mars 2021 à Madrid avec l’émissaire du général Said Chengriha, Sabri Boukadoum. González Laya et son homologue algérien sont donc tombés d’accord sur le transfert, sous fausse identité et avec un vrai-faux passeport algérien, de Mohammed Benbattouche, alias Brahim Ghali, vers l’hôpital San Pedro de Logroño, à Saragosse.

Avec ces petites entourloupes, le gouvernement Sanchez a écorné non seulement l’image d’Épinal que l’Espagne a cultivée depuis la chute du franquisme, -un État voyou ne serait pas tombé si bas!-, sans doute a-t-il compromis aussi sa vraie-fausse posture d' »acteur régional ».

En refusant de faire le jeu malsain de Madrid, Lisbonne a mis en évidence sa stature d’État responsable, respectueux et respectable, outre son évidente loyauté historique envers le Maroc.