La ministre espagnole des Affaires étrangères a finalement réagi aux protestations des autorités diplomatiques marocaines concernant l’affaire Brahim Ghali. Interpellée mardi sur les questions étonnées soulevées par son homologue marocain, Nasser Bourita, notamment quand il s’est demandé si l’Espagne était prête à sacrifier sa relation avec le Maroc pour Brahim Ghali, González Laya a prétendu avoir déjà fourni « des explications satisfaisantes » concernant l’hospitalisation du chef du polisario en Espagne, motivée par de pseudo- « raisons humanitaires« .
Cette réponse laisse entendre que le gouvernement espagnol n’a plus d’explications supplémentaires à fournir aux autorités marocaines.
Mais passons, car il y a grave. Gonzalez Laya qui s’exprimait lors d’un point de presse, tenu à l’issue de sa rencontre avec son homologue serbe, a affirmé avec certitude que « Brahim Ghali quittera l’Espagne dès qu’il sera rétabli ».
Une déclaration qui au-delà du fait qu’elle fi de la décision de la justice espagnole de poursuivre le chef des milices séparatistes pour crimes génocidaires, risque d’envenimer davantage les relations de Madrid avec Rabat.