La réaction de la MAE espagnole au mécontentement de Rabat est finalement tombée. Sauf que cette réaction n’a pas pris la forme d’un communiqué, à l’instar de celui du département Bourita, diffusé au lendemain de la convocation de l’ambassadeur Ricardo Díez-Hochleitner, en protestation contre l’accueil du chef des milices séparatistes, sous fausse identité, dans un hôpital espagnol.
Interrogée à cet effet par l’agence de presse officielle « EFE », hier mardi à l’issue du conseil des ministres, Gonzalez Laya a tenté un geste d’apaisement envers le Maroc. « Nous respectons la loi, y compris l’obligation de collaborer avec la justice espagnole« , a-t-elle affirmé. « C’est quelque chose que le gouvernement prend très au sérieux« , a-t-elle insisté, en référence à la demande marocaine de présenter le dénommé Brahim Ghali devant la justice espagnole pour qu’il réponde de ses crimes génocidaires et de violations graves des droits de l’Homme.
Pour rappel, le Royaume du Maroc avait déploré dimanche l’attitude de l’Espagne, qui accueille sur son territoire le chef des milices séparatistes du “polisario”.
« Le Royaume du Maroc exprime sa déception à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage, et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives », avait indiqué le communiqué du Département Bourita, relevant que « l’attitude de l’Espagne suscite une grande incompréhension et des interrogations légitimes« .
Une attitude qui a soulevé plusieurs interrogations à Rabat:
– Pourquoi le dénommé Brahim Ghali a été admis en Espagne en catimini et avec un faux passeport ?
– Pourquoi l’Espagne a jugé utile de ne pas en aviser le Maroc ?
– Pourquoi a-t-elle a opté pour son admission sous une fausse identité ?
– Pourquoi la justice espagnole n’a pas encore réagi aux nombreuses plaintes déposées par les victimes ?
Autant de questions en suspens auxquelles le gouvernement espagnol doit apporter des réponses urgentes, il y va de l’avenir des relations bilatérales.