Le Maroc a adopté jusqu’à hier samedi 24 avril, une attitude mesurée dans la gestion de sa relation avec l’Espagne qui accueille sur son territoire le dénommé Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du “polisario”, poursuivi pour “Crimes génocidaires”, “assassinats”, “détentions illégales”, “terrorisme”, “torture” et “disparitions forcées”.
Mais il faut souligner que la retenue et la sagesse dont le Maroc fait preuve dans ses relations internationales, notamment avec l’Espagne, a été malinterprétée chez le voisin ibérique.
Les déclarations inappropriées, voire arrogantes, de la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha González Laya au sujet de la question du Sahara qui est fondamentale pour le peuple marocain, ou encore l’affaire du tortionnaire des séquestrés marocains de Tindouf, ont fini par mettre à rude épreuve la patience des autorités marocaines.
Le communiqué officiel diffusé dimanche par le département Bourita traduit un mécontentement quant à l’attitude déloyale de l’Espagne envers le Maroc, notamment sur le dossier du Sahara qui est une question existentielle pour les Marocains.
La réaction du département Bourita par voie de communiqué signifie, selon la pratique diplomatique, l’expression d’un rappel à l’ordre à prendre au sérieux.
Cette réaction vient aussi contredire les déclarations perfides de la MAE espagnole niant toute crise entre Madrid et Rabat. Cette dernière ne peut en aucun cas se substituer aux autorités marocaines et parler en leur nom, pour confirmer ou infirmer l’existence d’une crise dans les relations bilatérales.
Le communiqué officiel du département Bourita vient ainsi remettre les pendules à l’heure.