L’auteur, compositeur et producteur libanais Élias Rahbani, musicien prolifique et frère cadet de Mansour et Assi, est décédé lundi à 82 ans, rapportent les médias locaux.
L’artiste, également pianiste et chef d’orchestre, avait à son actif 6 500 œuvres au total. De Ya tayr el Worwar, chanté par Feyrouz, à Ho Capito que Ti Amo, devenu le label de Jo Diverio (l’Italien de Beyrouth) et des fêtes beyrouthines sous les bombes, en passant par la Mory Mory de Samy Clark, Am behlamak ya helm ya loubnan de Majida el-Roumi (sur les paroles de Saïd Akl) jusqu’au Baddé 3ich de Haïfa, Élias Rahbani a, en toute discrétion, marqué de son empreinte le paysage musical libanais des années 60 à 90.
Certaines de ses mélodies, comme Allô « Hayété, Habibati ou Diala évoquent spontanément la bande-son d’une époque, et semblent familières même aux oreilles d’une génération qui n’a pas connu les décennies 70 et 80. Pour autant, le talent de ce musicien, auteur-compositeur, pianiste et chef d’orchestre n’a pas été reconnu à sa juste valeur. Et sa renommée artistique a sans doute été un peu phagocytée par celle du binôme formé par ses frères, Assi et Mansour.