VOICI POURQUOI LES USA NE REVIENDRONT JAMAIS SUR LEUR DÉCISION DE RECONNAÎTRE LA MAROCANITÉ DU SAHARA

Le 23 décembre 2020, Nasser Bourita a été interrogé par un journaliste de la chaîne israélienne, I24NEWS, sur le point de savoir si la décision US de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara, ne serait pas remise en question par le prochain locataire du Bureau Ovale (Maison Blanche), le président démocrate élu Joe Biden. Le MAE marocain a non seulement battu en brèche cette allégation farfelue, qui plus est  relayée à grand roulement de tambours par Alger via ses supports de propagande et ses relais US grassement payés, mais il a assuré que cette décision, avec le rétablissement des relations avec Israël, seront plutôt des « atouts » majeurs aux mains de la prochaine administration US pour servir ses intérêts et ceux de ses alliés en Afrique et au Moyen-Orient.

Parlons d’abord de la reconnaissance US de la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes. Un indicateur et pas des moindres pour comprendre les ressorts de cette décision, fruit d’un processus patient mené personnellement par le Roi Mohammed VI, depuis mai 2018.

Nasser Bourita venait tout juste de rentrer de Téhéran, où il a interpellé les dirigeants iraniens sur l’implication avérée du mouvement du Hezbollah, bras armé de l’Iran au Liban, dans des activités d’entraînement au profit des milices armées du polisario. L’avertissement du MAE marocain a été affronté par un déni catégorique de la part des responsables iraniens, malgré les preuves matérielles fournies par Rabat.

Le 1er mai 2018, Nasser Bourita, alors de retour de Téhéran, annonce la rupture diplomatique avec le régime de la République islamique d’Iran.

La fin des relations avec l’Iran marque le début d’un intense ballet diplomatique qui aura duré deux ans, jour pour jour, entre Rabat et Washington. Les annonces du président Trump en ce mémorable jeudi 10 décembre 2020, -reconnaissance US de la marocanité du Sahara et rétablissement des relations avec Israël-, venaient couronner en effet ce processus mené de main de maître par le Roi Mohammed VI.

Il est naïf de voir dans la décision US l’effet d’un « caprice du temps »; dit autrement, c’est faire preuve d’une ignorance pathétique des réalités géopolitiques que de prétendre  que cette décision a été prise à la hussarde par un président en fin de mandat. Les présidents US sont guidés par le principe de la continuité de l’État, et des décisions de cette ampleur ne sont pas le seul fait d’un président, elles sont l’aboutissement d’un travail mené en profondeur par une « armée » de collaborateurs, diplomates, renseignement et experts en géopolitique.

« Les États-Unis ne sont tout de même pas le Mozambique », a ironisé ce diplomate averti en réponse à certaines allégations fantaisistes selon lesquelles le nouveau président élu reviendrait sur la décision de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Joe Biden n’est pas un « enfant de choeur » pour envisager une « option » aussi saugrenue comme celle-ci.

Mais passons, car le danger est tel qu’il dépasse le cadre de la seule question de l’intégrité territoriale du Maroc. On sait parfaitement que l’Iran est prise depuis des années à tisser sa toile en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Nord, de la même manière qu’elle l’a fait dans la région du Moyen-Orient. La déstabilisation du Yémen, après la Syrie, l’Irak, sans compter le Liban, le démontre à tous points de vue.

C’est un secret de polichinelle: l’Iran s’est toujours appuyée sur les mouvements terroristes pour asseoir son hégémonie au Moyen-Orient, et pour s’en apercevoir il n’est qu’à méditer sur ses relais houtis d’obédience chiite au Yémen, ses milices incrustées en Syrie, et en Irak, pour ne pas parler uniquement du Hezbollah au Liban. En Afrique du Nord, elle a misé sur le polisario soutenu par Alger pour tenter de déstabiliser le Maroc, en veillant sur l’entraînement des milices séparatistes à « la guerre des tunnels » dont plusieurs ont été détectés et filmés à l’est du dispositif de défense marocain, grâce au satellite Mohammed VI-1.

La rupture diplomatique avec l’Iran et, par ricochet, le rétablissement des relations avec Israël, appuyé par les États-Unis, s’inscrit dans le cadre d’une « frappe préventive » contre un plan iranien diabolique qui viserait outre le Maroc, une région déjà minée par autant de menaces terroristes, comme le démontre la région sahélo-saharienne.

Les États-Unis sont conscients du plan de sape irano-algérien et des défis sécuritaires qu’il pose non seulement pour le Maroc, allié majeur des USA hors Otan, mais aussi pour son principal allié au Moyen-Orient, Israël.