La nouvelle est glaçante: Mohamed Louafa est décédé ce dimanche à Rabat à l’âge de 72 ans, des suites d’une longue maladie. Une perte inconsolable pour sa petite famille, sa famille politique (parti de l’Istiqlal), mais aussi ses « confrères » et amis, qui retiendront certainement de lui son franc-parler, son sens de l’humour, de l’anecdote, et ce sourire qui ne l’a jamais quitté.
Peu savent que « Simohamed » -ainsi ses amis aimaient-ils à l’appeler- eut présidé aux destinées du groupe de presse istiqlalien, « Al Alam » et « l’Opinion ».
Diplomate chevronné, il avait occupé le poste d’ambassadeur dans plusieurs pays, notamment l’Inde, l’Iran et le Brésil. Mais c’est surtout en tant que ministre sous Benkirane 1 qu’il s’était fait remarquer le plus, quand il avait hérité du portefeuille de l’Éducation nationale, avant de prendre les commandes du département des Affaires générales et de la gouvernance en 2013.
À ce titre, le défunt eut la particularité d’allier le verbe acerbe et l’humour piquant face à ses « détracteurs », sous la coupole du parlement comme dans les colonnes des médias, ne reculant devant rien quand il s’agit de dire ses « quatre vérités », sans langue de bois ni ménagement y compris dans son propre camp.
Ce goût de la vérité parfois contrariant ne saurait occulter le caractère attachant de l’homme, son sens de l’amitié et de la courtoisie.
Ma première et dernière rencontre avec cet homme daterait de deux ans quand nous nous sommes rencontrés à l’occasion d’une fête de mariage, à Rabat. Ma foi, le défunt m’avait surpris par sa connaissance minutieuse des milieux des médias, presque étonné par son suivi et son appréciation des articles concernant notamment l’intégrité territoriale de notre patrie.
Nos sincères condoléances à la famille de ce grand politique, pétri de patriotisme sincère et de grandes qualités humaines.
Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.