« Vous vous êtes trompé d’événement », a d’emblée clarifié Nasser Bourita, en réponse à une question de Mohannad El Khatib, présentateur JT de Sky News Al Arabia. Le MAE marocain, qui a été invité hier jeudi sur la chaîne émiratie d’information en continu, a apporté cette clarification après que le journaliste jordano-palestinien ait tenté de présenter la normalisation israélo-marocaine comme étant l’annonce phare du président Donald Trump, reléguant au second plan la décision historique de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara (voir vidéo ci-contre).
C’est finalement Nasser Bourita qui a redéfini l’ordre des priorités, en orientant le jeu des questions -réponses de manière à prioriser la première cause nationale, soit la souveraineté pleine et entière du Royaume du Maroc sur ses provinces sahariennes, désormais reconnue par la plus grande puissance mondiale.
M. Bourita a égrené les unes après les autres, les annonces clefs contenues dans le décret promulgué par le président américain concernant la question du Sahara marocain. « Les États-Unis d’Amérique viennent de reconnaître, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara Marocain ». « Dans ce cadre, et à titre de première concrétisation de leur initiative souveraine de haute importance, les États-Unis d’Amérique ont décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud ».
Ce n’est qu’après ces clarifications nécessaires, que le MAE Nasser Bourita a abordé le conflit proche-oriental, en précisant là encore, que le Maroc a toujours été aux avant-postes concernant le processus de paix israélo-palestinien.
Le Maroc qui compte la plus importante et la plus influente communauté de confession juive en Israël, pourrait mettre à profit cet atout majeur pour rapprocher les parties au conflit, à la faveur d’une issue qui garantit les droits des deux peuples palestinien et israélien.
Les précisions de Bourita viennent ainsi couper court aux allégations farfelues, de surcroît stériles, colportées par certaines mauvaises langues au sujet d’une prétendue « transaction » entre les USA, Israël et le Maroc.