Au départ, un factice différend territorial entre un État millénaire et une entité fantoche éloignée de tout principe démocratique, autoproclamée « république », à la constitution calquée à celle de l’Algérie post-indépendance, la soi-disant « république arabe sahraouie démocratique ».
De « république » elle n’a que le nom mis à part quelques ponctuelles reconnaissances, fruit d’une grille de lecture désuète issue de la guerre froide ; et de « démocratique » il suffit de préciser la nature dudit régime de parti unique qui est celui du parti dit « le polisario »…
L’appellation arabe quant à elle limite toute vision d’un multiculturalisme qui est l’un des fondements constitutionnels de notre Royaume séculaire ; véritable voie (et voix) dans un monde en proie aux tentations nationalistes dont l’histoire nous enseigne les dangers.
Il reste le terme de « sahraouie », qui finalement se dilue dans une ère géographique de l’Atlantique à la mer rouge, et que certaines têtes mal intentionnées tendent à revendiquer dans une doxa exclusivement chauviniste et militariste.
Focus historique: fin 19ème, le Royaume d’Espagne à l’époque empire, en phase de décadence ayant perdu la majeure partie de ses « possessions » outre-Atlantique, élargit à travers ses enclaves dans le Sud du Royaume Chérifien son emprise coloniale présente depuis déjà quelques siècles ; mais passons.
Certains « experts » n’ont eu de cesse de tambouriner que la région est l’une des dernières à être inscrite depuis 1963 dans la liste des territoires non autonomes de l’ONU, en omettant de préciser qu’elle le fut à la demande du… MAROC.
Oui Sa Majesté Hassan II a demandé à une génération de Marocains, représentée par 350.000 bénévoles patriotes de marcher pacifiquement vers leurs frères du Sud ; mais précisions que cela faisait suite à la réponse de la cour internationale de justice La Hay (Pays-Bas) ; sollicitée par notre pays qui a de tout temps tenté d’être respectueux de la légalité, au contraire de ses adversaires.
Pour rappel, ladite cour suite à notre sollicitation avait rendu un jugement faisant office de jurisprudence reconnaissant les liens d’allégeance entre les populations locales et les sultans marocains: actant de ce fait la « souveraineté » du Royaume chérifien (anciennement empire) sur SES provinces.
Précisions qu’à la fin du 19ème siècle, la notion moderne de souveraineté dans son acception moderne étant à ses balbutiements -quoiqu’elle date d’Aristote-, seulement deux pays européens en usaient ; à savoir la Suisse et la France ; au contraire du reste des monarchies européennes de l’époque.
Mise à part la revendication d’ancienneté du droit musulman en la matière, les fondements du droit international à l’époque octroient de facto à notre nation un droit légitime à revendiquer ses territoires ; quoiqu’en pensent nos autoproclamés adversaires.
Il est regrettable de constater le parti pris flagrant pour une unique thèse chez beaucoup d’occidentaux, sachant que les principes d’autodétermination ne valent en général que pour les autres, connaissant les exemples qui sont légion de tentatives séparatistes en Europe, en Amérique voire en Asie…
La realpolitik jumelée à une stratégie longtermiste claire ne sont que les uniques réponses viables à des différends régionaux politiques, surtout quand ils sont le fait d’instrumentalisations servant un agenda d’hégémonie politico-militariste ; et qui plus est présenté sous emballage idéologique.
Le Maroc, fort de ses récents succès diplomatiques et récoltant le fruit d’une politique de régionalisation interne, se voit aujourd’hui attaqué dans sa souveraineté à laquelle nulle partie tierce ne saurait l’en dissuader.
Pour conclure, il suffit de citer ce qu’aimait à répéter feu Sa Majesté Hassan II: « Il ne faut pas perdre son temps à avancer des arguments de bonne foi face à des gens de mauvaise foi ».