La responsabilité de l’Algérie dans le différend régional sur le Sahara est incontestable (ambassadeur)

L’ambassadeur du Maroc en Italie, Youssef Balla, a souligné samedi que la responsabilité de l’Algérie dans le différend régional sur le Sahara est incontestable.

Dans un entretien à l’agence de presse italienne Nova, M. Balla a relevé que « c’est l’Algérie qui a créé le groupe séparatiste « polisario », le finance et ne ménage aucun effort pour le maintenir en survie », ce qui empêche la réalisation de l’intégration régionale.

L’ambassadeur a souligné que la seule issue à ce différend régional consiste en une solution politique afin de parvenir à un règlement sur la base de l’initiative d’autonomie proposée par le Royaume pour la région du Sahara marocain.

Sur le plan diplomatique, il a fait remarquer que l’ouverture de consulats de pays africains et arabes dans les villes marocaines de Dakhla et Laâyoune confirment et confortent la légitimité de la souveraineté marocaine sur le Sahara et le rôle important de la stratégie de développement initiée par le Royaume et qui a permis d’ériger les Provinces du Sud en un véritable hub économique pour la région subsaharienne.

Et d’ajouter que la région du Sahara marocain jouit d’un haut niveau de développement économique, social et culturel.

Concernant l’intervention des Forces Armées Royales à d’El Guerguarat, il a indiqué que la démarche du Royaume vise à établir un cordon de sécurité pour permettre le flux des biens et des personnes et de « renforcer le cessez-le-feu » en vigueur depuis le 6 septembre 1991.

L’ambassadeur a qualifié, dans ce sens, les agissements commis par le mouvement séparatiste au passage d’El Guerguarat en violation flagrante du droit international, « d’actes de brigandage » perpétrés par les milices du polisario avec le soutien de l’Algérie.

M. Balla a exprimé l’espoir de voir l’Algérie s’engager véritablement et de bonne foi dans le processus politique.

L’ambassadeur a averti, par ailleurs, qu' »en cas de provocations militaires, l’armée marocaine, partant de son droit légitime de défendre l’unité et la souveraineté du Royaume, réagira de manière appropriée ». Il a souligné, en outre, que « le polisario doit assumer ses responsabilités devant la communauté internationale ». M. Balla souligné, à cet égard, que le Maroc ne permettra aucun changement du statut juridique de cette zone tampon.

Dans un entretien à l’agence de presse italienne AKI, l’ambassadeur, réagissant à certains articles publiés dans des médias italiens, a expliqué qu’«aucun affrontement n’a eu lieu entre les Forces Armées Royales et les civils », précisant que l’opération s’est déroulée de manière pacifique.

L’ambassadeur a expliqué que pas moins de cinq résolutions du Conseil de sécurité enjoignent aux milices du polisario de se retirer de la zone et de s’abstenir de toute action de nature à menacer la sécurité et la stabilité de la région.

M. Balla a indiqué, en outre, que « le polisario fait face à une dissidence interne grave et profonde en raison des protestations croissantes des habitants de Tindouf qui en ont ras-le-bol de 40 ans de mensonges, et aspirent désormais à une vie digne et à rentrer chez eux au Sahara marocain. »