AFFAIRE DES CARICATURES DU PROPHÈTE SIDNA MOHAMMED. « LE MAROC S’EN PREND LUI AUSSI À LA FRANCE ». POURQUOI LE PRÉSIDENT MACRON DOIT S’EXCUSER.

« Le Maroc s’en prend LUI AUSSI à la France », s’étonne le magazine de la droite radicale française, Valeurs actuelles, dans un article publié ce lundi matin en réaction au communiqué diffusé, dans la soirée du dimanche 25 octobre, par le ministère marocain des Affaires étrangères.

L’étonnement « feint » par la publication française cache de manière à peine voilée le cafouillage de l’État français, à sa tête le président Emmanuel Macron qui, faut-il le cacher, a raté une belle occasion de se taire.

On n’offense pas impunément les sentiments de 1,57 milliard de musulmans, soit le quart de la population de la planète, dont le Maroc fait (LUI AUSSI) partie!!

Le président Macron, par qui l’irréparable est arrivé, a fait preuve d’un déficit pathétique d’appréciation et d’anticipation, en autorisant la diffusion des caricatures du Prophète Sidna Mohammed, en guise de réponse à l’odieux assassinat, condamnable à tous points de vue, de l’enseignant français Samuel Pathy, par un islamiste russe d’origine tchétchène.

Par cette incitation déguisée et inacceptable à l’outrage à un symbole fort de l’Islam, qui plus est en ces circonstances de célébration du « Mawlid Annabaoui al-Charif » (Naissance du Prophète Sidna Mohammed), le président Macron a bel et bien démontré son ignorance des valeurs de l’Islam, qui refuse la violence et le meurtre.

« Quiconque tuerait une personne, c’est comme s’il avait tué tous les hommes », dit la Sourate V, verset 32, du Saint-Coran.

Macron ignore aussi que le Messager de l’Islam, paix et bénédiction d’Allah soient sur Lui, a toujours prêché la vertu du dialogue avec les non-Musulmans.

Macron ne pouvait en tout état de cause s’autoriser une telle offense à l’Islam, vecteur des valeurs de tolérance, du dialogue inter-religieux, entre autres pré-requis du vivre-ensemble.

« La liberté des uns s’arrête là où commencent la liberté et les croyances des autres », avertit le Maroc, qui a toujours été aux premières lignes quand il s’agit de dénoncer toute déviation des valeurs et préceptes de l’Islam authentique, combattant sans merci ni relâche les tenants de l’islamisme radical.

Si le Maroc « s’en prend LUI AUSSI à la France », cette position audacieuse et sage lui est dictée par sa légitimité de porte-étendard d’un Islam éclairé, porteur des valeurs de modération et du juste milieu, celles-là mêmes que le président français s’est permis de fouler aux pieds.

Il ne doit pas échapper au président Macron que la « mise au point » du Maroc était plus que nécessaire pour calmer la tempête de colère, voire d’indignation, soulevée par ses propos outrageux à l’Islam, laquelle a pris hier dimanche une tournure plus radicale à travers les appels d’air lancés, ici et là, pour le boycott des produits français, les appels à manifester devant les chancelleries françaises…

Le ton hautain et arrogant adopté par le Quai-d’Orsay dans son communiqué d’hier n’est pas pour arranger « les affaires » de la France », surtout quand il a « enjoint » aux Musulmans de « cesser immédiatement ces appels au boycott », qualifiés à tort de « sans objet »!!

Loin de nous l’idée de souffler sur les braises, mais le président français a sinon, l’obligation, du moins le devoir de s’excuser auprès des Musulmans pour ses propos attentatoires à l’Islam et au Prophète Sida Mohammed en particulier.