« Le Mouvement sahraouis pour la Paix défend la création d’une entité sahraouie comme solution de compromis au différend du Sahara occidental », dévoile ce mouvement dissident du polisario, à l’issue de son congrès constitutif qui vient de s’achever à Madrid.
Dans ce communiqué, dont lecollimateur.ma détient copie, ce mouvement créé par l’ex-représentant du polisario en Amérique Latine, Hach Ahmed, évoque « une entité sahraouie dotée de son propre gouvernement dans des conditions pour assurer et garantir aux Sahraouis leurs droits politiques, sociaux, économiques et qui respecte les normes d’autodétermination stipulées par des organismes internationaux ».
Et d’ajouter: « Cette entité se dotera d’un système politique démocratique et multipartite articulé autour d’un exécutif, d’une assemblée législative et d’un pouvoir judiciaire qui, par le biais d’un statut spécial, entretient des liens et des relations particuliers avec le Royaume du Maroc».
Récapitulons: « Création d’une entité sahraouie comme solution de compromis au différend du Sahara occidental ». « Respect des normes d’AUTODÉTERMINATION stipulées par des organismes internationaux ». « Cette entité sera dotée d’un exécutif, d’une assemblée législative et d’un pouvoir judiciaire qui, par le biais d’un statut spécial, entretient des liens et des relations particuliers avec le Royaume du Maroc ».
Voilà, la messe du MsP est dite. Sauf qu’elle ramène tout à la case de départ. Aucune référence à la proposition marocaine d’octroi d’un statut d’autonomie au Sahara, garantissant à la population des provinces du sud de larges prérogatives d’auto-gestion, dans le cadre -il faut bien le préciser- de la souveraineté du Royaume sur son Sahara.
Le MsP fait encore l’impasse sur les attributs de souveraineté marocaine sur le Sahara, notamment:
– le drapeau, l’hymne national et la monnaie.
– les attributs liés aux compétences constitutionnelles et religieuses du Roi, Commandeur des croyants et Garant de la liberté du culte et des libertés individuelles et collectives.
– la sécurité nationale, la défense extérieure et de l’intégrité territoriale.
– les relations extérieures.
– l’ordre juridictionnel du Royaume.
Le MSP est donc allé au-delà du contenu du projet d’autonomie proposé par le Maroc, et qui a été à la base même du lancement du processus de négociations initié en avril 2007 à Manhasset, en banlieue new-yorkaise (États-Unis). Une décision ambigüe, de surcroît unilatérale, voire en porte-à-faux avec le projet déposé par le Maroc aux Nations Unies et qui constitue le coeur de la solution politique au différend régional créé par Alger.
Il en ressort que ce mouvement qui prétend offrir une alternative au statu quo mortifère entretenu autour de ce différend régional, est nulle et non avenue.
« L’Initiative d’autonomie constitue la traduction concrète de la solution recherchée » et “la seule voie possible pour parvenir à un règlement du conflit autour du Sahara marocain dans le respect total de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume », avait tranché le Roi Mohammed VI, dans un discours adressé à la Nation mercredi 6 novembre 2019 à l’occasion du 44è anniversaire de la Marche verte.
Le Souverain a relevé, dans ce sens, que cette perspective s’est renforcée du fait qu’un nombre sans cesse croissant de pays (pour être plus précis 163 à ce jour) ne reconnaissent pas l’entité fictive de la « rasd », notant que l’Initiative d’autonomie est également confortée par les partenariats et les accords qui lient les grandes puissances ainsi qu’un certain nombre de pays frères et amis du Royaume et qui couvrent toutes ses régions, y compris les Provinces du Sud.
Toute autre proposition, quelle quelle soit, et d’où qu’elle soit, est vouée à l’échec dès lors qu’elle ne respecte pas la souveraineté inaliénable du Royaume du Maroc sur ses provinces sahariennes.
Une clarification dont le MsP doit absolument tenir compte sous peine de se voir botter en touche, à l’instar du front séparatiste du polisario et de son parrain algérien.