Le ministre de l’éducation nationale a beau dire que toutes les mesures sanitaires ont été prises pour que la rentrée scolaire se passe dans les meilleures conditions. Mais il est certain que dans son for intérieur il n’est pas, lui même, convaincu de ce qu’il affirme puisque la réalité amère de nos écoles le rattrape à chaque instant.
Les directeurs d’écoles ainsi que plusieurs syndicats de l’enseignement ont clamé haut et fort que les infrastructures scolaires ne sont pas adaptées à une situation épidémique aussi grave. Si les produits de désinfection et la distanciation physique ne sont pas assurés dans les écoles urbaines il est clair que dans le monde rural le présentiel est synonyme d’une contamination massive.
Pour avoir une idée de ce qu’est l’école dans les contrées lointaines en ces temps du coronavirus il faut regarder et écouter ce que dit l’orateur dans une vidéo, relayée sur le whatsapp, le jour de la rentrée scolaire dans une école rurale. L’homme qui filme les enfants fait un commentaire dithyrambique sur un responsable des affaires sociales en train de désinfecter les mains des élèves avec une bouilloire… à thé.
On ne sait pas ce que contient cet ustensile mais il est clair qu’il ne s’agit pas de gel hydroalcoolique mais probablement d’une mixture de plusieurs substances comme l’eau de javel, l’eau plate et l’alcool. Dans une autre école une image nous montre les élèves faisant la queue pour désinfecter leurs chaussures dans un bac à gâcher (récipient servant au maçon pour faire du mortier).
Tout ce petit monde était heureux, très heureux même, comme le ministre Amzazi, de disposer d’autant de produits désinfectants dans ces écoles aussi bien équipées pour éviter la contamination par le coronavirus.