La BBC interdit à ses journalistes d’exprimer des opinions personnelles sur les réseaux sociaux. Et si l’AFP et EFE appliquaient cette règle à leurs « correspondants » à Rabat !!

« Si vous voulez être un chroniqueur d’opinion ou un partisan de campagne sur les médias sociaux, c’est une option valable, mais vous ne devriez pas travailler à la BBC », a martelé le nouveau directeur de la BBC (société de production et de diffusion de programmes de radio-télévision britannique), Tim Davie, cité par le quotidien espagnol El Pais.

On ne remerciera jamais assez le nouveau directeur de la BBC d’avoir pris cette décision salutaire au « plus beau métier du monde », souvent détourné à des fins autres que celle d’informer, en toute impartialité et objectivité.

Cette décision dénote une conscience professionnelle aiguë de la déviation dangereuse du devoir d’informer. Elle part du constat qui fait qu’on a aujourd’hui plus de « faiseurs d’opinion » que de réels correspondants, lesquels sont censés rapporter les faits tels qu’ils se déroulent dans les pays de leur accréditation et non tels qu’ils sont perçus à travers un certain prisme souvent déformateur, voire biaisé et tendancieux.

Ce cas s’applique aux deux bureaux de l’AFP et de l’agence EFE à Rabat, dont les correspondants, à l’instar de leurs chefs, respectivement Sophie Pons et Javier Otazu, semblent se découvrir l’étrange vocation de jouer les « opposants » aux institutions du pays où ils sont accrédités.

Cette ligne délibérément hostile est répercutée non seulement via le fil des agences AFP et EFE, les intéressés se rabattent aussi sur leurs comptes twitter pour « casser (davantage) du Maroc » et servir de relais d’appui à des voix internes nihilistes, voire séditieuses.

Il suffit ainsi de consulter le compte twitter de Javier Otazu pour se rendre à l’affreuse évidence: il ne se passe presque pas un jour sans que le chef du bureau d’EFE se manifeste via son compte twitter pour fustiger les institutions du Maroc, n’épargnant même pas la plus haute autorité du pays, le Roi Mohammed VI.

Pas plus tard que le 3 avril 2020, M. Otazu s’était manifesté via son compte Twitter – lequel compte parmi ses visiteurs le soi-disant représentant de la “rasd” en France, le dénommé Abbi Boucharaya!, entre autres chantres de l’entité chimérique-, pour critiquer la peine d’1 année d’emprisonnement infligée vendredi 3 avril au Cheikh Takfiriste Abou Naïm, quand bien même ce dernier a accusé l’Etat marocain d’ « apostasie » après la fermeture des mosquées dans le Royaume pour protéger les fidèles de la maladie du nouveau coronavirus (Covid-19).

Il n’en a pas fallu plus pour que l' »opposant » Javier Otazu se déchaîne contre la décision de la justice marocaine, dont il a pris prétexte pour s’en prendre nommément au Commandeur des Croyants, le Roi Mohammed VI.

« Ce cheikh salafiste nommé Abu Naim s’est vu infligé une peine d’une année de prison. Il a osé critiquer le Roi du Maroc qui avait ordonné la fermeture des mosquées dans le cadre des mesures prises contre le coronavirus », a cru savoir le représentant de l’antenne marocaine de l’agence “EFE”, sur son compte twitter, transformé en fenêtre de tirs contre les institutions du Royaume du Maroc.

Le bureau de l’AFP Rabat, dirigé par Sophie Pons (depuis 2017), ne déroge pas à cette  « règle ». Récemment, il a traité d’une manière bancale ce qu’on appelle le “manifeste des 400” (Cette ombre-là !) et “la contre-pétition du  Collectif des 670” (Les artistes et créateurs font confiance aux institutions de leur pays).

Dans sa dépêche, l’agence française a clairement servi la soupe aux signataires du « Manifeste des 400 » tout en tentant de réduire de l’importance et du rayonnement de créateurs authentiques comme: Abdelwahab Doukkali, Abdelhadi Belkhayat, Mohammed Melehi, Omar Bouregba,  Abdelkrim Ouazzani,  Rachid Andaloussi, Azdine Nekmouche,  Rachid Boufous, Mustapha Ahriche, Omar Sayed, Lahcen  Zinoune, RedOne, Hajib, Hadja Hamdaouia, Naima Samih, Driss Chouika, Fatima Tabaamrante, Fatima Tihihit, Hadj Younès, Rokya Demsirya, Raymonde Bidaouia, Mohamed El Jem, Nezha Regragui, Abdelaziz Stati, Asmae Lamnawar…

En somme, un parti pris flagrant en faveur des spécialistes de la « moitié vide du verre »!

Maintenant, le problème est que ces agences dites de presse sont financés par l’argent des contribuables français et espagnols. Sont-elles payées pour informer ou pour faire de l’opposition aux institutions du pays de leur accréditation?

Une clarification doit être apportée par leurs États respectifs. Car, il est clair que si l’agence officielle marocaine, MAP, se mettrait à fustiger la politique publique française ou espagnole, cela ne plairait ni à Paris ni à Madrid.