Entretien téléphonique entre Nasser Bourita et son homologue espagnole, Arancha Gonzalez Laya

Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a eu mercredi 2 septembre un entretien téléphonique avec son homologue espagnole, Arancha Gonzalez Laya, a tweeté cette dernière sur son compte officiel.

Selon la cheffe de la diplomatie espagnole, cet entretien a porté sur les questions d’intérêt commun, le voisinage sud de l’Espagne, la situation dans la région du Sahel et au Proche Orient.

« Cet entretien s’inscrit dans le cadre des concertations permanentes entre les deux Royaumes voisins », a souligné la MAE espagnole.

Il intervient à la veille de la tenue de la 75è session de l’Assemblée générale de l’ONU, prévue mi-septembre à New-York.

Il convient de rappeler que, lors de la session précédente de l’Assemblée générale de l’ONU, le président socialiste du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, avait insisté sur la centralité du rôle de l’ONU dans le traitement du conflit créé autour du Sahara, barrant ainsi la voie devant toute immixtion de l’Union africaine voulue par Alger, principale partie au conflit créé autour du Sahara.

Il convient de rappeler aussi que la MAE espagnole, Arancha Gonzalez Laya, avait clairement précisé courant 2019 la non-reconnaissance de la pseudo-« rasd » par l’État espagnol.

Une position qui sera traduite juridiquement par la décision d’interdire tout affichage du fanion de la « rasd » sur les lieux publics espagnols, prise par la Cour suprême espagnole.

Cette convergence de vues entre Rabat et Madrid fait grincer des dents le régime algérien, parrain officiel du front séparatiste du polisario. Le MAE algérien, Sabri Boukadoum, avait allégué des « contraintes d’agenda » pour repousser une première visite de son homologue espagnole courant 2019 à Alger.

Madrid est consciente des manigances d’Alger, qui a souvent utilisé son leadership sur le marché gazier espagnol pour la faire chanter sur le dossier du Sahara. Une carte qui lui a été arrivée depuis l’arrivée du gouvernement Sanchez, qui s’est tourné vers le gaz américain pour réduire sa dépendance du gaz algérien.