DES DÉBATS INTENSES AU SEIN DE LA COMMUNAUTÉ DES ARTISTES AU SUJET DES « POMPES À SUBVENTIONS » SIGNATAIRES DU « MANIFESTE DES 400 »

Juste après le « manifeste » des 400, la communauté des artistes et acteurs culturels a été traversée par d’intenses débats, qui ont été longtemps retenus et contenus. Le « non dit » (mais il est pensé !) a fait son temps… La communauté estime que les choses doivent être clarifiées.

Certains estiment qu’il n’est pas du tout compréhensible que des artistes (cinéastes, plasticiens… signataires du « manifeste ») affirmant vivre sous « LE DANGER ET LA MENACE CONSTANTE DU POUVOIR QUI PEUT POTENTIELLEMENT LES EMPRISONNER, LES FAIRE SOUFFRIR, LES ANEANTIR »… puissent recevoir chaque année de très importantes subventions de la part du Département de la Culture, d’autres ministères et administrations, du Centre Cinématographique Marocain, des communes, des établissements publics… et même de grands établissements financiers.

S’ils étaient cohérents dans leurs convictions… ces signataires ne passeraient pas leur temps à squatter, avec flagornerie, les couloirs pour entretenir la rente au détriment d’authentiques créateurs… plus réservés et n’ayant pas leur culot de « pompes à fric ».

Les débats ont aussi soulevé la question de ces artistes signataires, d’origine marocaine, qui vivent à longueur d’année à l’étranger. Ils ignorent tout de cette dynamique – qui fait évoluer le pays – animée par la société civile, les acteurs publics et privés.

Ces signataires retournent de temps à autre au Maroc – avec les yeux de la cupidité – pour organiser, ou qu’on organise pour eux, un ou deux trucs parfois bidons… suite auxquels ils raflent la mise et repartent à l’étranger. Jusqu’à la prochaine…!!

Ces signataires transhumants raflent aussi la mise chez les collectionneurs, les mécènes, quelques institutions financières… Des acheteurs souvent influencés et monopolisés. Des « bulles financières »… reposant sur des productions peu inspirées… soutenue par une « communication de matraquage ».

Les débats se sont aussi fait écho de certaines mésaventures avec ce type d’artistes « préfabriqués et sur-cotés » et dont les « œuvres » n’ont rien apporté lors des reventes.

Après la transhumance au pays et le broutage dans ses pâturages sonnants et trébuchants… ces artistes signataires retournent à leur bercail, changent de logiciel et développent une autre stratégie.

Noircir l’image et médire de leur pays… parce qu’il faut bien plaire aussi à ces milieux étrangers hostiles… parce que ça rapporte… de la subvention. Des girouettes sans convictions… qui n’ont que des intérêts.

Les débats ont aussi porté sur les cas de ces signataires du « manifeste » exerçant ou promis à des « missions officielles » pour l’organisation d’évènements culturels, au Maroc ou à l’étranger, et qui sont grassement payés.

La communauté ne comprend pas que ce type de commissaires ou curateurs… ignorant la réalité de la scène artistique et culturelle… puisse en plus de dénigrer leur pays… avoir un feu vert pour « inviter ou exclure » qui ils veulent sans critère véritablement objectif. Le critère du copinage, du clientélisme ou de l’appartenance à tel ou tel microcosme ne sont plus supportables.

Après être passé à la caisse… venir hurler avec les loups et dire que le pays est policier, répressif, violeur des droits humains… n’est pas compréhensible.

Il y a une unanimité chez les artistes et acteurs culturels pour souhaiter que le système de subvention soit remis à plat…

Il ne s’agit absolument pas pour les pouvoirs publics de toucher à la liberté de création qui est protégée… mais de mettre un terme au double langage et placer certains profils interlopes face à leurs contradictions.

Bien sûr la subvention n’est pas là pour complaire ou séduire… tous les avis sains et honnêtes sont les bienvenus car comme le dit la pétition des 690… « Nous appelons à une critique constructive et non à des postures ».

Lors des discussions, il a été aussi rappelé avec satisfaction que le pays, malgré ses ressources limitées, continue à construire des théâtres, des musées, des complexes culturels et participer à la construction de multiplex ou à la modernisation des salles de cinéma… etc

Il finance dans toutes les régions des festivals de musique, de cinéma, de théâtre… à portée nationale, internationale ou régionale. Il soutient également le livre, l’édition, le cinéma, le théâtre, les arts plastiques, la musique, la fiction télévisuelle…

Beaucoup de voix dans la communauté demandent que les artistes et acteurs culturels enfants du pays – qui ne sont dans aucune duplicité – soit mis au cœur des politiques de subvention et de soutien.