« GÉNÉRALISATION DE LA COUVERTURE SOCIALE »: LE ROI MET EN GARDE CONTRE « TOUTE INSTRUMENTALISATION POLITIQUE DE CE NOBLE PROJET SOCIÉTAL »

Le projet de généralisation de la couverture sociale des Marocains doit être mis à l’abri de toute instrumentalisation politique. On ne badine pas avec la santé et l’avenir des citoyens.

La mise en garde est on ne peut plus ferme. Tout « dérapage » ne sera désormais pas toléré et quiconque pensera ou agira dans le sens contraire devra prendre ses responsabilités.

Tel est le message envoyé par le Roi Mohammed VI, dans son Discours adressé à la Nation hier mercredi 29 juillet 2020, à l’occasion du 21è anniversaire de l’accession du Souverain au Trône.

Cet avertissement a accompagné l’annonce par le Souverain du « lancement, au cours des cinq prochaines années, du processus de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains ». « Notre aspiration prioritaire est d’assurer la protection sociale à tous les Marocains. Et Notre détermination est qu’à terme Nous puissions en faire bénéficier toutes les franges de la société », a affirmé le Souverain.

Critiquant le retard accusé sur ce chantier social majeur, déjà annoncé dans le Discours du Trône de juillet 2018, le Souverain a appelé « le gouvernement, en concertation avec les partenaires sociaux, à parachever l’élaboration d’une vision pragmatique globale ». « Celle-ci devra inclure le planning, le cadre légal ainsi que les options de financement pour parvenir in fine à une généralisation effective de la couverture sociale », a souligné le Roi.

Le Souverain fixe ainsi un échéancier pour cette opération, dont le déploiement se fera « de manière progressive à partir du mois de janvier 2021, selon un programme d’action précis ». « Celui-ci devra porter, en premier lieu, sur la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et des allocations familiales. Il sera ensuite étendu aux autres couvertures sociales que sont la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi ».

Outre l’échéancier, ce dispositif devra être guidé par « les principes de probité, de transparence, de droit et d’équité », a insisté le Souverain.