Gisèle Halimi, l’une des grandes figures du féminisme en France, est décédée mardi matin à l’âge de 93 ans, a annoncé sa famille.
La franco-tunisienne, qui a consacré sa vie à défendre la cause des femmes, « s’est éteinte dans la sérénité, à Paris », a déclaré l’un de ses trois fils, cité par la presse.
En 1971, elle fonde aux côtés de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir de l’association pour le droit à l’avortement « Choisir la cause des femmes ».
Une année après, elle défend une mineure jugée pour avoir avorté à la suite d’un viol, lors d’un procès retentissant à Bobigny, en région Île-de-France, avant la légalisation de l’avortement en 1975.
En tant que députée de l’Isère, elle poursuit son combat pour la cause féministe sous l’hémicycle, notamment pour le remboursement de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), voté en 1982.
En 1998, elle participe à la création de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac).
Parallèlement à sa carrière d’avocate et de militante sociale, Gisèle Halimi est l’auteure d’une quinzaine d’ouvrages.