« Un groupe criminel qui se consacrait au trafic illicite d’espèces protégées, qu’il exportait vers des pays comme le Maroc, a été démantelé », a annoncé dimanche la Garde civile espagnole, faisant état de 23 arrestations parmi les membres de ce réseau.
Plus de 280 espèces protégées dont des aras, des perroquets et des cacatoès, ont été saisis, en plus d’une abondante documentation et de l’argent, dévoile la Garde civile, soulignant que « la collaboration de la Gendarmerie royale marocaine a été « essentielle » pour localiser l’itinéraire de transport emprunté par ce réseau, qui utilisait l’intérieur des bus pour cacher et transporter les oiseaux ».
« Le détenu principal a utilisé son travail dans une agence de voyages pour faciliter le trafic de ces espèces d’oiseaux protégées vers le Maroc », relève la même source.
Ce commerce illégal rapportait aux détenus un chiffre d’affaires de plus de 100 000 euros par an. De plus, la valorisation des oiseaux saisis atteint jusqu’à 550 000 euros.
La situation géographique de l’Espagne fait du pays une porte d’entrée et un intermédiaire vers l’Europe et l’Asie pour les espèces dont l’origine est des pays d’Amérique du Sud.
Le développement de ce type d’action nécessite un échange fluide d’informations, qui permet de connaître la traçabilité des espèces dans les pays d’origine et de destination pour détecter d’éventuelles irrégularités dérivées de leur obtention illégale.
Le rôle de la Gendarmerie Royale marocaine s’est avéré crucial dans la lutte contre ce trafic illicite très juteux.