Le général « Nasser El-Djinn », de son vrai nom Abdelkader Haddad, est arrivé mercredi sur la Costa Blanca, à Alicante, a confirmé le site d’information espagnol « El Confidencial », dans un article publié hier sous le titre: « L’incroyable fuite du général Haddad en Espagne: l’ancien chef des renseignements algériens fuit le pays ».
L’évasion de l’ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), limogé le 22 mai dernier et depuis assigné à résidence, a été « fuitée » il y a une semaine. Il a réussi à passer entre les mailles du filet de sécurité pour débarquer en Espagne à bord d’une embarcation de fortune, à l’instar d’un vulgaire migrant clandestin.
La fuite de ce haut gradé a depuis donné des insomnies au patron de l’armée algérienne, le général d’armée octogénaire Saïd Chengriha, le général en cavale étant considéré comme la « boîte noire » du régime militaire voisin. Son évasion met en évidence les luttes de clans et les rivalités au sein d’un état-major transformé en chasse gardée au service des copains… et coquins.
En réussissant à prendre la tangente, le général « El Djinn » aura emporté avec lui une mine d’informations sur la tristement célèbre guerre civile en Algérie (années 90) et son lot de victimes (250.000 morts), sur la corruption des dirigeants algériens, mais aussi et surtout sur le rôle trouble du régime dans le soutien et la manipulation de certains groupes terroristes, à l’intérieur de l’Algérie comme dans les pays du Sahel.
