Dans son interview au quotidien français « L’Opinion », parue ce lundi 13 juillet, le président algérien a fait une revendication d’apparence fondée, de surcroît légitime, mais au fond très, très contradictoire.
En effet, tout en rappelant que son pays a connu différentes phases de colonisation: « Les Romains y sont restés des siècles. Les Espagnols sont ensuite venus, puis les Turcs au nom du califat [musulman, ndlr] et enfin des Français », le Président algérien a affirmé que l’Algérie « ne se laissera plus caporaliser par quiconque ».
Considéré sous le prisme de la colonisation, le propos du président Tebboune a tout l’air d’être fondé. Les Romains, les Espagnols, les Ottomans et les Français sont partis pour ne plus revenir peut-être en Algérie.
Or voilà, M. Tebboune a oublié de dire, à l’insu de son gré, que l’Algérie n’est pas encore libre de cet autre système, qui est encore pire que le colonialisme!
Oui, ce régime vert-kaki qui dirige le pays d’une poigne de fer depuis l’Indépendance de l’Algérie, en 1962? Pourquoi le peuple algérien revendique-t-il depuis le 22 février 2019 une nouvelle « indépendance » (slogan proclamé à gorges déployées par les Hirakistes mais resté sans écho et inaudible chez la Grande Muette) à l’égard des caporaux propulsés généraux et qui continuent de piller systématiquement les richesses du peuple tout en étouffant toute velléité de liberté?
Apparemment, Tebboune n’a pas entendu les Hirakistes demander l’Indépendance à l’égard du régime militaire, dont il est la façade civile.
Autrement, il fait sien ce dicton en vogue: « On n’est jamais mieux servi que par soi-même »!
À l’évidence, le service maison semble mieux arranger M. Tebboune, pas le peuple algérien qui revendique le retour des militaires dans leurs casernes pour instaurer un régime réellement civil et populaire.
Heureusement le ridicule ne tue pas. Sinon, le QG algérois de l’oligarchie vert-kaki serait jonché de cadavres!!