L’économie marocaine devrait grimper de 4,4% en 2021, après une régression de 5,8% attendue en 2020, tirée par la reprise de la demande intérieure, prévoit le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
« Compte tenu d’une évolution de 4,9% des impôts et taxes sur produits nets de subventions au lieu d’une baisse de 9% prévu en 2020, le Produit Intérieur Brut (PIB) devrait enregistrer une croissance de 4,4% en 2021 après une régression de 5,8% attendue en 2020 », indique le HCP qui vient de rendre public le Budget économique exploratoire 2021.
En termes nominal, le PIB devrait enregistrer une progression de 5,6% au cours de l’année prochaine, relève la même source, précisant que cette évolution fait ressortir une légère hausse de l’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB de 1,2% en 2021.
La croissance économique devrait ainsi être soutenue en 2021 par la reprise de la demande intérieure contribuant pour 4,8 points à la croissance économique, au moment où la contribution de la demande extérieure devrait rester négative avec -0,4 point en amélioration par rapport à -1,4 point en 2020, souligne le HCP.
Ce budget économique exploratoire indique également que le secteur primaire devrait connaître une hausse de 9,1% en 2021 au lieu d’une baisse de 5,7% attendue en 2020. Les activités non agricoles devraient enregistrer un rythme d’accroissement modéré de 3,6% en 2021 après une baisse de 5,3% en 2020, en raison notamment « de la reprise timide attendue des secteurs des services et du Bâtiment et travaux publics (BTP) et des industries de transformation ».
Côté finances publiques, leur évolution durant l’année prochaine suppose l’augmentation des dépenses publiques, liées aux mesures nécessaires pour la dynamisation et la relance de l’activité économique qui à son tour devrait entraîner une amélioration des recettes fiscales.
Dans ces conditions, le déficit budgétaire serait de 5% du PIB en 2021 au lieu de 7,4% attendu en 2020. Pour couvrir ce besoin de financement, le Maroc devrait effectuer une nouvelle sortie sur le marché international.
Ainsi, le taux d’endettement du Trésor devrait rester élevé pour atteindre près de 72,3% du PIB. Tenant compte de la dette garantie, la dette publique globale serait portée à 89,9% du PIB au lieu de 92% attendu en 2020.
Les mesures d’assouplissement de la politique monétaire entamées en juin 2020 devraient se transmettre à l’économie nationale à travers leurs impacts sur les taux d’intérêt et sur les anticipations des agents économiques.
Ces évolutions associées aux perspectives de l’amélioration attendue des activités économiques en 2021, devraient stimuler les crédits bancaires, et permettraient d’améliorer la masse monétaire de 4,9% au lieu de 1,6% prévue l’année en cours.
Les perspectives économiques établies pour l’année 2021 supposent la fin de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) en décembre 2020 et se basent sur un scenario moyen de la production agricole durant la campagne 2020/2021. Ces prévisions prennent également en considération les nouvelles tendances de l’environnement international, notamment l’évolution des prix des matières premières et de la demande mondiale adressée au Maroc.