Mohamed Ben Abdeslam, l’un des pionniers de la musique marocaine contemporaine, est décédé ce jeudi à l’âge de 93 ans, a appris lecollimateur.ma. «C’est un génie de la musique contemporaine marocaine qui s’en va», a témoigne le «Zyriab des virtuoses», Nouamane Lahlou, joint ce matin par téléphone.
«Mohamed Ben Abdeslam, précurseur de la musique marocaine contemporaine, avec feus Abdelkader Rachdi et Mohamed Fouiteh, et plus tard feu Abderrahim Sekkat, est un génie de la musique. Son mérite est d’avoir marocanisé le répertoire national qui était en grande partie inspiré de la musique orientale. A travers ses phrases musicales à la fois simples et difficiles, il a réussi le pari de conquérir le cœur du public marocain, voire au-delà», explique Nouamane Lahlou, qui déplore une immense perte pour la scène artistique marocaine.
Né en 1932 à Salé, Mohammed Ben Abdeslam, «Le Maestro» comme le surnommait feu SM Hassan II, a légué des chefs-doeuvre immortels «Ya Lmasrara» (Maâti Belkacem), «Aâtchana» (Bahija Idriss), «Ya Lghadi Ftomobile» (Abdelwahab Doukkali), «Sannara» (Abdelhadi Belkhayat), «Ya Zahra Jibi Siniya » (Mohammed Idrissi), «Ach Dak Temchi Lezine» (Hamid Zahir), «Sawelt Aâlik L’oud We Nay» (Ismaïl Ahmed), «Allah Aâliha Ziara» (Ghita Ben Abdeslam), «El Bahar » (Naïma Samih), «Ichi Ya Bladi» (Mahmoud El Idrissi), «Ana Man Ana» (Oulayya Tounsia), «Allah Aâliha Kssara» (Mohammed Ali), «Aândi Bedouiya» (Driss Ouakouahou) …
En cette douloureuse circonstance, nous sommes de tout cœur avec la famille Ben Abdeslam, notamment Ghita et Rachid Ben Abdeslam, à qui nous présentons les plus sincères condoléances.
Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.