Le 8 Novembre 2010, une horde de criminels séparatistes formés à Boumerdes, en Algérie, ont commis un massacre barbare à Gdeïm Izik, 12 kilomètres de Laâyoune, faisant 11 morts et 159 blessés parmi les forces de l’ordre, auxiliaires et pompiers, ainsi que deux civils tués. Les familles et amis des victimes commémorent aujourd’hui, dans la douleur, le 14ème anniversaire de cette tuerie odieuse orchestrée dans les murs du renseignement militaire algérien et sous-traitée aux nervis séparatistes de l’intérieur. En s’associant à la douleur des familles et amis des martyrs du devoir national, le journal Le Collimateur reproduit ci-après le communiqué de leur Coordination en souhaitant que leurs revendications trouvent un écho favorable auprès du gouvernement. Verbatim.
« Cette année marque le 14e anniversaire des événements tragiques qui ont eu lieu au Camp de Gdeim Izik, où 11 membres des forces publiques (Gendarmerie Royale, Sécurité Nationale, Forces Auxiliaires et Protection Civile) ont perdu la vie. Les malheurs de cet incident restent non cicatrisés, même après toutes ces années, en raison de la propagande continue de l’organisation milicienne séparatiste responsable de ces événements. Ce groupe, bénéficiant d’une couverture politique et d’un soutien financier et logistique d’une junte militaire vilaine, continue de répandre des récits trompeurs sur les événements ayant conduit au martyre de nos proches, en s’appropriant le rôle de « victimes » et « d’activistes » alors que leurs mains restent tachées du sang de nos fils, qui ont été brutalement assassinés, rappelant les actes des organisations terroristes les plus notoires.
À l’approche de cet anniversaire, le dossier social des familles des victimes n’a connu aucun développement significatif, et aucun effort n’a été fait pour remédier aux souffrances psychologiques et sociales subies par ces familles, d’autant plus que beaucoup ont perdu leur unique soutien familial et que de nombreux ayants droit sont décédés depuis, laissant les familles sous une pression sociale et économique sévère, reflétant les impacts sociaux dévastateurs de ces événements tragiques sur la stabilité des familles des victimes.
Même après une décennie, nous n’avons pas oublié les grands sacrifices consentis par nos proches dans l’exercice de leur devoir, ni les crimes odieux qui ont révélé la nature criminelle des auteurs de ces actes terroristes. Nous n’avons pas non plus oublié le processus judiciaire qui nous a privés d’une indemnisation civile lorsque la Chambre Criminelle de la Cour d’Appel de Rabat a rejeté notre demande, aggravant ainsi nos souffrances psychologiques et sociales et nous privant de notre droit à une indemnisation civile.
En reconnaissance des luttes sociales continues des familles des victimes du camp, en particulier face aux défis croissants dus à la perte de leurs soutiens familiaux, ainsi que face au silence et à la négligence des autorités officielles envers leurs demandes répétées de réparation sociale pour atteindre l’équité et la justice, nous, la « Coordination des Familles et Amis des Victimes du Camp de Gdeim Izik », réaffirmons ce qui suit :
- Nous demandons à l’État marocain, représenté par le Chef du Gouvernement, de traiter le dossier social des familles des victimes au niveau gouvernemental et d’ouvrir un dialogue avec les familles pour écouter leurs demandes sociales et œuvrer à remédier à leurs souffrances psychologiques et sociales.
- Nous appelons le Gouvernement marocain à adopter une législation reconnaissant les familles des victimes du Camp de Gdeim Izik comme bénéficiaires de la protection nationale.
- Nous demandons que la date des événements soit désignée comme une journée nationale pour honorer ceux qui ont sacrifié leur vie dans l’exercice de leur devoir, avec l’érection d’un mémorial sur le site pour commémorer leurs sacrifices patriotiques.
- Nous insistons pour que ces événements et les sacrifices de nos proches soient intégrés dans les programmes éducatifs afin que les générations futures comprennent l’ampleur des sacrifices consentis pour la nation face à une conspiration majeure.
- Nous affirmons notre détermination à poursuivre tous ceux impliqués dans ces événements, y compris les membres des milices affiliées au Polisario, et notre engagement à poursuivre en justice tous les responsables, qu’ils soient instigateurs, coordinateurs ou toujours en fuite.
- Nous confirmons notre effort continu à porter cette question dans les forums internationaux, notamment au Conseil des Droits de l’Homme, pour tenir l’État algérien responsable de sa responsabilité morale, politique et juridique dans ces crimes, planifiés à l’Université de Boumerdès en Algérie.
- Nous saluons les progrès réalisés sur la question du Sahara, notamment avec l’adoption récente de la résolution 2756 des Nations Unies, qui soutient une solution basée sur le plan d’autonomie, et nous considérons les sacrifices de nos proches comme partie intégrante de ce chemin national, qui a culminé avec la reconnaissance mondiale de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud et de l’initiative de l’autonomie. »