Momentum historique pour le Sahara marocain: Pourquoi la Résolution 2756 conforte la position du Royaume et accentue l’isolement de l’Algérie

Sur le dossier de son Sahara, le Maroc vit un momentum, un moment de changement décisif, et le Conseil de sécurité de l’ONU en a pris acte dans sa Résolution 2756, adoptée par 12 voix pour, 0 voix contre, deux abstentions (Russie et Mozambique), tandis que l’Algérie, humiliée par le refus des 14 autres membres, de cautionner ses deux amendements déphasés, de surcroît malveillants, n’a pas participé au vote. On ne fait pas de leçon aux autres sur les droits de l’homme quand on piétine ces mêmes droits chez soi. Ce n’est de l’incohérence, c’est de l’effronterie.

Mais revenons à ce que nous disions plus haut, car le dossier se trouve à une phase charnière. Dans sa résolution 2756, le Conseil de sécurité a non seulement consacré les acquis marocains, à leur tête la primauté absolue de l’Initiative d’autonomie, saluée pour la 17ème fois comme une «solution sérieuse et crédible»; confirmé le cadre, les parties et la finalité du processus politique, soit les pourparlers quadriparties (Maroc, Algérie, polisario, Mauritanie), sous le même format tracé et mis en œuvre fin 2018 et début 2019 par l’ancien émissaire onusien Horst Köhler; retracé le rôle de l’Algérie, citée autant de fois que le Maroc, en tant que principale partie prenante à ce conflit régional artificiel. La résolution 2756, il faut bien le souligner, a introduit deux nouveaux paramètres qui confortent la position du Royaume. Un, le Conseil «s’est félicité du momentum récent et a demandé instamment à ce que l’on construise autour». Deux, le Conseil appelle les autres parties à «éviter les actes qui pourraient compromettre le processus politique», se faisant ainsi écho de la position officielle claire du Royaume, soulignant qu’il n’y a pas de processus politique sans respect du cessez-le-feu.

Saisir le momentum et construire autour pour avancer vers un règlement définitif du conflit 

Par momentum, le Conseil entend cet élan international décisif en faveur de l’initiative d’autonomie sous souveraineté marocaine, dont la plus récente et plus importante illustration est la reconnaissance par la France, après les Etats-Unis d’Amérique, de la souveraineté pleine et entière du Royaume sur ses provinces sahariennes. Au regard du poids et de l’influence de ces deux pays sur la scène internationale, tous deux membres du Conseil de sécurité, du G7 et de l’OTAN, du soutien apporté par 20 pays européens et non des moindres à l’offre d’autonomie, dont l’Espagne et l’Allemagne, des 30 consulats africains, arabes et bien au-delà, sans oublier évidemment les retraits successifs de la reconnaissance de la pseudo-« rasd » (Equateur dernièrement), on peut dire que tout (ou presque) est plié pour clore ce dossier définitivement.

Ce «momentum» consacré par le Conseil dans sa résolution 2756 fait écho au discours historique prononcé, vendredi 11 octobre devant le Parlement, par SM le Roi Mohammed, mettant en abyme «un règlement définitif de cette question dans le cadre de la souveraineté marocaine». «La vérité est venue et le mensonge a péri. Le mensonge est toujours destiné à périr», s’est félicité le Souverain, en citant, comme d’aucuns l’auront compris, le Saint-Coran, et plus spécifiquement le verset 81 de la sourate Al-Israe.

L’Algérie à l’épreuve de ses contradictions et de son isolement

L’Algérie a voulu instrumentaliser son mandat en tant que membre non – permanent du Conseil de sécurité pour tenter d’avancer ses pions, en vain. Sa tentative d’introduire in extremis deux « amendements » au projet de résolution a été, quelle humiliation !, totalement ignorée par le porte-plume américain et les autres membres du Conseil de sécurité, y compris et surtout «l’allié» Russie qui, par la voix de son ambassadeur, représentant permanent à l’ONU, Vassily Nebenzia, a jugé «inopportun» l’ajout de la composante droits de l’homme à la mission de la Minurso. «Ce n’est pas conforme au but de cette mission», a asséné le chef de la mission russe à l’ONU, envers et contre son homologue algérien, le nommé Amar Benjamaa. Ce dernier, contre toute bienséance, s’est même aventuré à donner des leçons aux membres du Conseil de sécurité sur l’importance prétendument accordée par Alger aux droits de l’Homme au Sahara marocain, oubliant délibérément que le massacre des droits de l’Homme est le « sport » quotidien le plus prisé de la junte au pouvoir.

Embourbée dans une impasse totale, Alger n’a rien trouvé de mieux à présenter qu’un «argumentaire» éculé, au demeurant infructueux – balayé d’un revers de plume en 2013 -, et surtout grotesque, autant que son auteur, champion mondial toutes catégoriques dans le registre des violations des droits de l’Homme.

Un dernier pétard mouillé pour un régime algérien en rupture de ban avec la communauté internationale, avec tous les pays de son voisinage et, il ne faut surtout pas l’oublier, avec son propre peuple, mis en coupe réglée pour entretenir une chimère à coup de milliards de pétro et gazo-dinars.