Intervenant devant le Conseil de sécurité ce mardi 31 octobre, à l’issue du vote de la résolution 2756, l’ambassadeur, représentant permanent de la France auprès de l’ONU, Nicolas de Rivière, a réaffirmé avec force le soutien de son pays à la marocanité du Sahara et à l’initiative marocaine d’autonomie, « seule base » pour résoudre le conflit régional artificiel. « Notre position est connue. Pour la France, le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrit dans le cadre de la souveraineté marocaine, l’autonomie sous souveraineté marocaine est LE CADRE dans lequel cette question doit être résolue. Et notre soutien au Plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Pour la France, le Plan d’autonomie est la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions de ce Conseil », a-t-il soutenu.
L’ambassadeur français a également expliqué le rejet catégorique par son pays des « amendements » insidieux que l’Algérie a tenté en vain d’apporter au texte de la nouvelle résolution, notamment cette supercherie cousue de fil blanc visant à « étendre le mandat de la Minurso au monitoring des droits de l’Homme », -recyclage grossier d’une « recommandation » rejetée en 2013. « La France n’a pas voté pour les amendements présentés par l’Algérie car le mandat de la Minurso est en l’état adapté à la situation au Sahara occidental », a assuré le chef de la mission française à l’ONU. « La Minurso doit être en mesure de mettre en oeuvre le mandat que le Conseil lui a confiée et il est essentiel de veiller au respect de sa liberté de mouvement comme cette résolution le demande« , a-t-il précisé, en saluant « la coopération de la Minurso avec les autorités marocaines ».
A cet effet, l’ambassadeur français a mis en garde contre les risques que les hostilités venues de l’autre côté du dispositif de défense marocain font peser sur la stabilité de la région, en appelant au retour au cessez-le-feu conclu en septembre 1991 mais violé unilatéralement par la partie adverse en novembre 2020, suite à l’intervention salvatrice des Forces armées royales pour débloquer et sécuriser le couloir terrestre reliant l’extrême sud marocain et l’extrême mauritanien.
L’ambassadeur français a par ailleurs salué « les efforts faits par le Maroc pour le développement économique et social de la région ». « Il est important que le Conseil de sécurité prenne note de cette dynamique » et du consensus international autour de la marocanité du Sahara », a-t-il exhorté.