Suspension par l’Equateur de sa reconnaissance de la pseudo-« rasd »: les enjeux d’un revirement diplomatique historique

La décision interpelle par le poids de son auteur, son timing et le contexte international dans lequel elle a été prise. Celle que la République de l’Equateur, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, a actée, mardi 22 octobre, soit la suspension de sa reconnaissance de la fantomatique « rasd ».

Lors d’un entretien téléphonique avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, son homologue équatorienne, Gabriella Sommerfeld, a annoncé que cette décision avait été notifiée à la soi-disant représentation des séparatistes à Quito.

Par cette décision, la République de l’Equateur corrige une erreur diplomatique qui aura duré 40 ans. Les autorités de Quito ont ainsi agi au mieux des intérêts de leur peuple tout en plaçant leur pays du bon côté de l’Histoire. 

D’un point de vue diplomatique et du Droit international, cette notification vaut annulation immédiate, pour les séparatistes, de tout statut diplomatique et fermeture de la soi-disant représentation à Quito.

L’Equateur, un pays d’Amérique du Sud qui se positionne fortement sur la scène internationale grâce au poids croissant de sa diplomatie, a ainsi démontré qu’il était en phase avec les nouvelles réalités géopolitiques. En effet, la décision de Quito s’inscrit dans la droite ligne de la dynamique internationale croissante impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au cours des dernières années, afin de consacrer la marocanité du Sahara et le Plan d’autonomie comme unique base de solution à un conflit régional créé de toutes pièces et hérité de la défunte guerre froide.

Il faut noter aussi que la décision de l’Equateur est tombée à quelques jours de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une nouvelle résolution sur la question du Sahara marocain.