Mokhtar Benadellaoui, président-fondateur du Centre des études et des recherches humaines (MADA), nous a quittés jeudi 29 août, avec cette discrétion qui était un trait de sa personnalité.
Né en 1959, feu Benabdellaoui, enseignant de philosophie à la Faculté des Lettres et des sciences humaines Ben M’Sik, est parti à l’âge de 65 ans, un peu bien trop tôt mais en marquant de ses profondes empreintes le champ de la recherche académique et de la pensée marocaine et arabe généralement.
Après un brillant parcours universitaire en Syrie, Mokhtar Benabdellaoui obtient un doctorat en philosophie et en sociologie à la Faculté des Lettres et des sciences humaines de Mohammédia. Intellectuel engagé, il militait pour l’unification des pays arabes face à l’impérialisme occidental et fut un fervent partisan du « Maghreb des peuples » et de la réconciliation maroco-algérienne en particulier.
Homme de gauche, M. Benabdellaoui intègre tôt l’USFP, dont il fut un membre influent au sein de la « Chabiba » (Jeunesse USFPéiste). Mais il a pris ses distances avec le parti d’Abderrahim Bouabid après le (fracassant) 6è Congrès du 29 mars 2021, qui a vu la création d’une formation dissidente, le Parti du congrès national unioniste, menée par feus Noubir Amaoui et Abdelmajid Bouzoubaâ.
Voix académique écoutée et respectée, intellectuel engagé, feu Benabdellaoui était également connu et reconnu pour ses grandes qualités humaines. Ses anciens étudiants et compagnons de route louent sa disponibilité à toute épreuve, sa grande capacité d’écoute, sa modestie et son sens du partage, son empathie et sa sympathie.
Nos sincères condoléances à tous les proches du regretté, notamment ses enfants et son épouse, ses disciples et ses amis, ainsi qu’à sa grande famille d’esprit.
Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.