Mustapha Dassoukine est mort à son domicile à Casablanca, samedi, des suites d’une longue maladie.
Né le 14 juillet 1942 à Derb Soltane et plus précisément à Derb Soltane, M. Dassoukine fut un vrai artiste multi-talent. Humoriste hors-pair, il a fait avec Mustapha Zaari la légende de la comédie marocaine. Un long compagnonage qui a permis à cet incontournable duo de se distinguer sur les planches, au cinéma et à la télévision, où il a donné la pleine mesure de leur talent.
L’année 1961 marque un tournant dans le parcours atypique des deux Mustapha, tous deux vont rejoindre la troupe mythique « Masrah Ennas » de feu Taïb Saddiki, puis la troupe d’Abdeladim Chennaoui « Al Okhoua Arabia » (Fraternité arabe)…
Avec son frère de « planches », Zaari, Dassoukine s’est aussi distingué au cinéma. « Feu vert » d’Abdellah Mesbahi (1974), « Le Tourbillon -Moi l’artiste » d’Abdellah Zerouali (1978), « La braise – Al jamra » de Farida Bourquia (1982) et « Hors zone » de Noureddine Douguenna (2012).
A la télévision, les percées de Dassoukine ont été aussi ombreuses que remarquables. « Koulha o Harftou » de Mohamed Khalfi, « Lbas Kadek Iouatik » d’Ahmed Haidar, « Khamsa o Khmis » de Farida Bourquia », « Kanou Hna » de Nasser Lahouir », « Al Hila Ahsan mina » 3ar de Mustapha Khayat…
Homme d’esprit, homme de cœur, homme aimable, Dassoukine fut un véritable marchand de bonheur.
Il nous manquera certainement.
