À quelque chose malheur est bon

Chaque médaille a son revers, ainsi coule le long fleuve de l’existence qui à nos yeux ne tarit pas.

A quelque chose malheur est bon, dit l’adage… et lors de chaque crise réémergent des exemples d’ingéniosité humaine, issue de nos réflexes primaires de survie.
Avec cette crise, quand la majorité peine à joindre les deux bouts, voire un seul, il est des métiers et secteurs qui ne la ressentent que peu ou prou.
Les petits commerces, qui font parfois office de garde-fous sociaux officieux… La grande-distribution qui ne désemplit pas, ainsi que le secteur agroalimentaire dont je doute que le chiffre d’affaires soit clairement affecté…
Des tissus industriels revalorisés et transformés qui font que notre pays exporte quelques consommables médicaux est également une nouveauté, preuve de la compétence de notre ingénierie.
Mais ces quelques exemples ne sont que la face émergente de l’Iceberg; au temps où la spéculation est devenue un art, soyons certains que des investisseurs bien attentionnés ont dû profiter de la conjoncture à leur avantage.
Tout ceci reste du domaine de la conjecture, puisque comme nous l’écrivions déjà dans le Collimateur, des études sérieuses d’impact socioéconomique et de prospective manquent cruellement.
Notre perception de la réalité, fruit de notre quotidien de mi-confinés mi-déconfinés, nous font entrevoir quelques vérités ; une perception qui gagnerait à être éclaircie puisqu’il en va de notre avenir.
Certes, le malheur des uns fait le bonheur des autres, mais nous citoyens sommes en droit de savoir qui sont les uns et les autres.
Surtout que nous sommes à l’aune d’un redémarrage économique sur des bases nouvelles, puisque ne l’oublions pas, un nouveau modèle de développement est appelé à voir le jour.
Et si celui-ci ne se base pas sur des réalités parfois difficilement acceptables pour les bien-pensants, nous assisterons à l’échec d’une réelle émergence, avec non pas un passé riche d’enseignements mais un passif et une ardoise comme héritage à nos enfants.