La Cour pénale internationale s’est, enfin, mobilisée contre le plus grand terroriste d’Afrique de l’Ouest, Iyad Ag Ghali, émir du « Groupe de soutien de l’Islam et des musulmans » (GSIM) depuis 2017. Vendredi 21 juin 2024, la CPI de la Hay, a levé les scellés posés sur le mandat d’arrêt délivré le 18 juillet 2017 à l’encontre de « l’ennemi numéro un des Occidentaux au Sahel », annoncent les médias occidentaux, sans toutefois s’interroger sur les motivations de ce retard accusé dans l’émission de ce mandat d’arrêt.
Pourtant, il n’échappe à personne que les services algériens continuent bel et bien de fournir, outre une base de repli, un soutien militaire et logistique substantiel à ce chef rebelle touareg radicalisé, auteur de la tristement célèbre prise de Toumbouctou et d’une tentative d’envahissement de Bamako en 2012, du temps où il était à la tête du groupe jihadiste « Ansar Eddine », avant de semer la terreur partout au Sahel, voire au-delà (Burkina Faso, Niger, Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, etc).
La mobilisation de la CPI intervient sur fond d’intensification des actions des actions militaires des armées du Sahel et de coopération renforcée au sein de l’alliance des Etats du Sahel. La capture d’Iyad Ag Ghali, ancien ami de l’ancien chef de la milice séparatiste « polisario », Mohamed Abdelaziz, qu’il rencontrait dans la région du Hougar algérien avant le décès de ce dernier d’un cancer en 2015, n’est qu’une question de temps. La crainte de certaines parties interlopes de voir cet émir sanguinaire divulguer des informations compromettantes pourrait expliquer ce soudain « sursaut ».