En images- Vladimir Poutine à Pyongyang, incidents à la frontière coréenne

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Pyongyang, capitale de la Corée du Nord, pour une visite d’Etat à l’issue de laquelle un accord de partenariat stratégique pourrait être signé entre ces deux pays dont l’Occident perçoit l’alliance comme une menace. « Vladimir Poutine a atterri dans la capitale de la Corée du Nord, Pyongyang », a indiqué la présidence russe dans un message sur Telegram. La précédente visite officielle de M. Poutine  dans ce pays remonte à l’an 2000.

 

 

D’immenses banderoles souhaitant « ardemment la bienvenue au président Poutine » et représentant son visage souriant l’attendaient, accrochées aux lampadaires de Pyongyang aux côtés de drapeaux russes, comme l’ont montré des images diffusées par les médias d’Etat russes. Moscou et Pyongyang sont alliés depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953), mais se sont rapprochés depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.

 

 

« La Russie a soutenu (la Corée du Nord) et son peuple héroïque dans leur lutte pour défendre leur droit à choisir la voie de l’indépendance, de l’originalité et du développement par eux-mêmes dans la confrontation avec l’ennemi rusé, dangereux et agressif (…) et elle les soutiendra indéfectiblement à l’avenir », a écrit M. Poutine dans une tribune publiée par le quotidien officiel nord-coréen Rodong Sinmun et l’agence KCNA. Il a également affirmé que Pyongyang « soutient fermement » l’offensive militaire russe en Ukraine et l’en a remercié.

 

 

Incidents à la frontière coréenne

Quelques heures avant l’arrivée en Corée du Nord de Vladimir Poutine, Plusieurs dizaines de soldats nord-coréens ont franchi la frontière avec la Corée du Nord, avant de battre en retraite sous les tirs de sommation de l’armée sud-coréenne, a annoncé ce mardi 18 juin l’état-major interarmées de Séoul.

« Des dizaines de soldats nord-coréens ont franchi la ligne de démarcation militaire (et) se sont retirés vers le nord après des tirs d’avertissement » de la part du Sud, a fait savoir l’état-major.

Dans un autre incident, plusieurs soldats nord-coréens ont été blessés par l’explosion de mines alors qu’ils travaillaient près de la frontière, a-t-on annoncé de même source.

Selon un responsable de l’état-major, ces soldats effectuaient des travaux de déblayage et posaient des mines le long de la frontière, mais ont « subi de nombreuses pertes à la suite d’explosions répétées de mines terrestres au cours de leur travail ». Malgré cela, les militaires du Nord « semblent imprudemment poursuivre leurs opérations », a ajouté ce responsable.

 

 

Inquiétudes aux USA et en Europe

Américains et Européens s’inquiètent depuis des mois du rapprochement accéléré entre Moscou et Pyongyang, accusant les Nord-Coréens de livrer des munitions à la Russie pour son assaut contre l’Ukraine en échange d’une assistance technologique, diplomatique et alimentaire. Le Kremlin a publié mardi un document confirmant que la Russie envisageait de signer un traité de « partenariat stratégique » avec la Corée du Nord.

Cette visite « montre à quel point le président Poutine et Moscou sont désormais dépendants des pays autoritaires du monde entier. Leurs amis les plus proches et les plus grands soutiens de l’effort de guerre russe – la guerre d’agression – sont la Corée du Nord, l’Iran et la Chine », a commenté lundi le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg depuis Washington, soulignant que la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, désormais « viole les sanctions » imposées à la Corée du Nord.

Source: AFP