Carte du Maroc amputé de son Sahara: une « erreur » délibérée de Netanyahou

Paraît-il, le premier ministre israélien s’est trompé en présentant, dans une interview accordée hier jeudi à LCI, une carte du Maroc tronqué de son Sahara. C’est en tout cas ce que nous ont dit ses services ce vendredi matin. « Le gouvernement israélien, sous la présidence du premier ministre israélien Natanyahou, a reconnu la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de son territoire et a corrigé toutes les cartes officielles présentes dans le bureau de son Excellence, y compris la carte présentée par erreur lors de l’interview », a écrit le cabinet du PM israélien.

 

 

« En raison d’une erreur involontaire, un grand tapage médiatique a eu lieu concernant la carte utilisée par M. Benjamin Netanyahou qui montre la carte du Maroc sans son Sahara », a encore tweeté le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères pour les médias arabes, Hassan Kaabia. « Nous nous excusons pour cette erreur technique. Israël et le Maroc sont frères et sœurs, et nous ne reviendrons pas sur notre reconnaissance historique de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental », a-t-il ajouté.

 

 

Après ces « excuses officielles » pour « erreur involontaire », il va peut-être falloir tirer le rideau ? Or voilà, est-il besoin de rappeler que ce n’est pas la première fois que cette « erreur » a été commise par le PM israélien? Fin décembre 2020, soit une semaine après la restauration des relations maroco-israéliennes, une vidéo de Netanyahou apparaissant dans son bureau avec en arrière plan une carte du Maroc séparé de son Sahara avait soulevé des vagues. Rebelotte en 2023 quand, à la faveur d’une rencontre avec la première ministre italienne Giorgia Meloni, le même PM israélien, malgré un précédent engagement de ses services à corriger « l’erreur involontaire », est réapparu avec la même carte du Maroc séparé de son Sahara. Jeudi 30 mai 2024, le même Netanyahou, – où sont alors ses conseillers?-, s’est à nouveau manifesté via LCI en montrant la même carte délimitant le Maroc de son Sahara.

En tout et pour tout, « l’erreur involontaire » a été commise à trois reprises. Et pour reprendre Paulo Coelho, « une erreur constamment répétée, ce n’est plus une erreur, c’est un choix ». Dit autrement, une « erreur » délibérée qui n’aurait d’autre « explication » que la position honorable du Royaume en faveur de la question palestinienne.