Par: Zakaria Berala
De Gaza à la Cisjordanie, un paysage tragique se dessine: des membres humains éparpillés, des têtes d’enfants criblées de balles de tireurs, des hommes humiliés, des enfants terrifiés et des femmes en proie à une souffrance indicible. Entre expulsion, famine et siège, l’espoir de libération s’amenuise.
Face à cet enfer, une question cruciale se pose: pouvons-nous encore parler d’humanité ?
Ce spectacle désolant nous renvoie aux prophéties religieuses qui évoquent la « Bête » dans les religions chrétienne, juive et musulmane.
Dans le christianisme: la « Bête » est décrite dans le livre de l’Apocalypse comme un animal à sept têtes et dix cornes. Certains l’interprètent comme un symbole du mal et de la persécution, tandis que d’autres la voient comme une incarnation des régimes dictatoriaux.
Dans le judaïsme: le « Golem » est une créature mythique, un être immense créé par l’homme pour le servir, mais qui peut se retourner contre lui. Certains exégètes associent ce concept aux dangers potentiels de la technologie moderne et de l’intelligence artificielle.
Dans l’islam: la « Bête » est mentionnée dans les hadiths du prophète Mohammed (paix et salut sur lui) comme un animal gigantesque qui sortira de terre à la fin des temps, porteur des signes de l’Heure Majeure. Certains commentateurs la relient aux troubles et aux guerres qui précèderont le Jour du Jugement.
Les progrès fulgurants dans des domaines comme l’intelligence artificielle suscitent des craintes quant à la possibilité d’une perte de contrôle de la part de l’homme, à l’instar des armes de destruction massive dont se vantent Poutine, les dirigeants des États-Unis et les ministres de l’extrême droite sioniste.
Ainsi, la « Bête » des religions célestes n’est pas nécessairement une créature monstrueuse à l’apparence effrayante, mais peut se manifester sous la forme d’êtres humains vêtus de costumes officiels, dissimulant derrière leurs sourires froids les pires formes de mal, détenant un bouton rouge capable de déclencher une destruction totale et de précipiter l’anéantissement.
Les événements du monde actuel soulèvent des questions profondes sur la nature du mal et la capacité à le combattre. Pouvons-nous retrouver notre boussole morale ? Avons-nous le courage de nous opposer à l’injustice et à la corruption ?
C’est un appel urgent à tous les membres de l’humanité, quelles que soient leurs religions ou leurs affiliations, à s’unir et à coopérer pour construire un monde meilleur.