FACE À L’AVALANCHE DE REVERS QU’ELLE A ESSUYÉS EN ESPAGNE, ALGER MOBILISE SON « DIPLOMATE-AGENT » À L’UA, SMAÏL CHERGUI, POUR «RAMEUTER» CONTRE LE MAROC

«Un échange fructueux avec son excellence Cristina Gallach, Secrétaire d’État aux Affaires extérieures de l’Espagne. Nous avons procédé à une analyse des situations au Sahel, Libye, Corne de l’Afrique et au Sahara occidental. Ravi du soutien continu de l’Espagne à l’UA».  Tel est le message posté par le commissaire algérien à la Paix et à la sécurité, Smaïl Chergui, sur son compte officiel Twitter, le 1er juin 2020.

Ce supposé « échange fructueux », qu’une certaine presse algéro-séparatiste fait aujourd’hui mousser à travers ses colonnes glauques, intervient (vous verrez loin) sur fond de développements constructifs dans la position du nouveau gouvernement espagnol à dominance socialiste, concernant le Sahara marocain.

Ce prétendu « échange fructueux » annonce en tout cas une nouvelle contre-offensive anti-marocaine algérienne auprès du gouvernement espagnol présidé par le socialiste Pedro Sanchez, qui s’est jusqu’ici démarqué de ses prédécesseurs par un travail courageux de clarification sur la question du Sahara marocain, depuis son mémorable discours, en septembre 2019, devant l’Assemblée générale de l’ONU, quand il a ouvertement appuyé le leadership de l’ONU sur le traitement du dossier saharien, envers et contre Alger, qui a toujours cherché à faire endosser à l’Union africaine un quelconque rôle dans cette affaire.

Le signal envoyé par le nouveau maître de l’Exécutif espagnol n’était que le prélude à une avalanche de gifles tout aussi cinglantes les unes que les autres, administrées au tandem-algéro-séparatiste.

Ce qui fait courir Alger en Espagne…

Dimanche 23 février 2020, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, était montée au créneau pour démasquer et démonter une grossière manoeuvre orchestrée dans les locaux feutrés du renseignement algérien, à l’origine d’une rencontre entre le Secrétaire d’État espagnol aux affaires sociales, Nacho Alvare, membre du parti d’extrême-gauche, Podemos (pro-polisario), et une prétendue «ministre sahraouie des affaires sociales et de la promotion de la femme», dénommée Souilla Birouk. Les photos de cette rencontre incongrue ont été instrumentalisées à fond par la machine de propagande algéro-séparatiste qui a tenté misérablement de faire croire à «un changement de position» du côté espagnol.

La réponse à cette mise en scène bas de gamme, n’a pas tardé à se manifester et le moins que l’on puisse dire est qu’elle a été foudroyante. En effet, au lendemain d’un entretien téléphonique avec son homologue marocain, Nasser Bourita, Arancha Gonzalez Laya a tweeté cette phrase lapidaire mais décapante: «L’Espagne ne reconnaît pas la République arabe sahraouie démocratique (RASD)».

La basse manoeuvre algérienne a donc été mise en échec par la MAE espagnole, confirmant la nouvelle orientation de la politique extérieure espagnole dorénavant soustraite à toute pression de la part d’ Alger, qui, en maître-chanteur, a souvent utilisé «l’arme du gaz» pour tenter de rallier l’Espagne à la thèse chimérique du front séparatiste du polisario.

Or depuis quelques mois, cela n’est plus le cas. Alger a bel et bien été détrônée par les États-Unis, dorénavant premier fournisseur de gaz à l’Espagne, selon la société chargée de la gestion des réserves d’hydrocarbures, CORES.

On comprend ainsi mieux pourquoi le MAE algérien, Sabri Boukadoum, a décliné une première visite en mars 2020 à Alger de son homologue espagnole, Arancha Gonzalez Laya. Cette volteface algérienne trahissait un arrière-goût de revanche contre la cheffe de la diplomatie espagnole, dont le « délit, semble-t-il, est d’avoir clarifié la position de son pays, en affirmant ne pas reconnaître la «rasd».

Mais passons, car pas plus tard que le 25 mai 2020, à l’occasion de la Journée de l’Afrique, la MAE espagnole a donné une nouvelle réplique en supprimant le fanion de la pseudo-«rasd» de la carte de l’Afrique, comme l’illustre une photo accompagnant son message à l’Afrique posté sur son compte officiel Twitter.

Ce n’est pas encore fini…

Pas plus tard qu’hier mardi 2 juin 2020, la Cour suprême espagnole a infligé un nouveau coup dur aux séparatistes et à leur mentor algérien en interdisant l’usage de leur fanion dans la sphère publique espagnole.

C’est dans ce contexte qu’est donc intervenu «l’échange fructueux» du dénommé Smaïl Chergui, commissaire algérien de la commission Paix et sécurité de l’Union africaine, avec la Secrétaire d’État espagnole aux Affaires extérieures, Cristina Gallach

Maroc-Espagne-Afrique, quand Alger pêche en eaux troubles

Remarquez que c’est avec la Secrétaire d’État espagnole aux Affaires extérieures, Cristina Gallach, que le commissaire algérien à l’UA a eu l’«échange fructueux», et non avec la MAE espagnole,  Arancha Gonzalez Laya. Pourquoi ce diplomate-agent, rompu à la manipulation et aux fourberies, autant que ses maîtres galonnés terrés au Club des Pins à Alger, a-t-il court-circuité la supérieure hiérarchique de Cristina Gallach, en l’occurrence Arancha Gonzalez Laya, pour tenter de lui soutirer un prétendu «soutien continu de l’Espagne à l’UA»?!!

Il est clair que ledit commissaire de la plus importante commission de l’UA, -dont le budget colossal a souvent été détourné au profit des « copains et coquins »-, n’a jamais apporté la moindre solution aux conflits qui déchirent l’Afrique, à plus forte raison celui inventé de toutes pièces par Mohammed Boukharrouba, autour du Sahara marocain.

De quel droit le dénommé Smail Chergui, -occupé à servir davantage l’agenda anti-marocain d’Alger que celui de l’Afrique, comme le démontre une enquête diligentée à son encontre en 2018 pour discrimination sexiste au sein de (sa) commission-, se permet-il alors d’utiliser l’Union africaine pour s’autoriser cette nouvelle « percée » anti-marocaine auprès de la Secrétaire d’État espagnole, Cristina Gallach?

Il est clair aussi que cette manoeuvre en annonce bien d’autres plus sordides, quand on sait que la sortie du dénommé Smaïl Chergui a coïncidé avec la présidence algérienne de la Commission Paix et sécurité, qui a débuté le 1er juin 2020.