Les élections générales belges, -de quoi se mêle-t-on?, diriez-vous-, sont prévues le 9 juin 2024. quelque 600 000 Marocains vivent en Belgique ; à Bruxelles, la communauté représente près d’une personne sur cinq. Les Marocains représentent ainsi la première communauté étrangère en Belgique, autant dire un enjeu électoral majeur.
Maintenant, faut-il s’étonner si, environ six mois avant ces élections (fédérales, régionales et européennes), le Maroc s’invite déjà dans cette pré-campagne électorale?
Ce qui est toutefois étonnant, c’est cette « idée » sournoise, et sans doute médiatiquement « vendeuse », d’un média belge de service public, en l’occurrence la Radio-télévision belge de la Communauté française (RTBF). Tenez, un micro-trottoir avec des Marocains de Belgique pour « sonder » leur opinion au sujet de partis belges hostiles à la marocanité du Sahara.
La réponse a évidemment été affirmative de la marocanité du Sahara, mais était-ce là l’objectif de « l’interrogatoire » de la RTBF? Le but recherché par le média en question était plutôt de tenter de démontrer une présumée « ingérence » marocaine dans les affaires intérieures belges.
Est-ce un hasard si, entretemps, un député du parti gauchiste « Ecolo », Guillaume Defossé pour ne pas le nommer, s’est fendu d’un discours délibérément hostile au Maroc, accusé sans autre forme de procès de « s’immiscer » dans la politique extérieure belge. Voici ce qu’il a dit devant la Chambre des représentants: « Un président de parti et des députés invités tous frais payés au Maroc qui se mettent à relayer la propagande marocaine sur le Sahara occidental ou qui réalisent des documentaires de propagande financés par le Maroc. Il est temps que la sûreté de l’Etat s’intéresse à ce sujet ».
Un président de parti et des députés invités tous frais payés au Maroc qui se mettent à relayer la propagande marocaine sur le Sahara occidental ou qui réalisent des documentaires de propagande financés par le Maroc. Il est temps que la sûreté de l’Etat s’intéresse à ce sujet. pic.twitter.com/VcZngVkwqE
— Guillaume Defossé (@GuillaumeDef) December 7, 2023
Dans le viseur du député vert, slameur à ses heures perdues, quatre députés bruxellois du Mouvement réformateur (MR, centre-droit à droite, d’inspiration libérale et conservatrice). Selon le même député, David Leisterh, président de la fédération bruxelloise du Mouvement réformateur, David Weytsman, Clémentine Barzin et Gaëtan Van Goidsenhoven n’auraient pas dû se rendre en septembre 2022 au Maroc à l’invitation de leurs homologues marocains.
Seulement voilà, le député Ecolo-rigolo a juste oublié de dire pourquoi il s’est offert un voyage en octobre 2021 dans les camps de Lahmada-Tindouf. « Cette semaine, je suis en mission d’observation dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie. Une semaine pour rencontrer la population (175 000 personnes réparties sur 5 camps), les autorités, les associations, les syndicats, le UNHCR, la MINURSO… Une semaine qui s’annonce intense. Je ferai un petit compte rendu à mon retour », avait-il posté sur son compte FB.
« Il est temps que la sûreté de l’Etat s’intéresse (aussi) à ce sujet », est-t-on tenté de rétorquer à M. Defossé.
Celui dont la maison est de verre doit se garder de jeter des pierres aux autres.
En effet…